Les éleveurs Peuls, une autre cible préférée de la police de Bocaranga

Les éleveurs Peuls, une autre cible préférée de la police de Bocaranga

 

Vue d'une rue commerçante avec des boutiques et des passants ainsi que des policers à Bocaranga, dans la préfecture de l'Ouham-Pendé
Le quotidien d’une rue commerçante de Bocaranga, avec ses boutiques et ses policers en patrouille de racket. CopyrightCNC

 

La ville de Bocaranga, située à 532 km de Bangui, dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, est depuis quelques mois devenue un terrain de prédilection de la mafia policière  contre les éleveurs peuls. Ce racket organisé menace l’approvisionnement en viande de la ville et révèle l’ampleur de la corruption qui gangrène les forces de l’ordre.

 

Bangui, 08  août 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Un harcèlement ciblé et incessant contre les éleveurs Peuls.

 

Les éleveurs peuls, encouragés par les autorités locales à venir vendre leur bétail aux bouchers locaux, se retrouvent piégés dès leur arrivée aux abords de Bocaranga. Les policiers, loin de protéger ces acteurs nécessaires de l’économie locale, les traitent comme des criminels. Arrêtés arbitrairement, ces éleveurs subissent des pressions intolérables au commissariat.

 

Extorsion des éleveurs Peuls sous couvert de la loi.

 

Sous prétexte de vérifications d’identité, les forces de l’ordre soumettent les éleveurs peuls à un véritable chantage. Sans papiers en règle – une exigence souvent difficile à satisfaire pour ces populations nomades,  ils sont contraints de verser des sommes importantes pour retrouver leur liberté. Cette pratique s’apparente à une véritable extorsion de fonds, en totale contradiction avec l’article 16 de la Constitution centrafricaine  initiée par Baba Kongoboro qui stipule que “La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger”.

 

Menace sur la sécurité alimentaire.

 

Cette situation alarmante a des conséquences directes sur l’approvisionnement en viande de Bocaranga. Terrorisés par ces exactions policières, de nombreux éleveurs peuls préfèrent éviter la ville, privant ainsi la population d’une source primordiale de protéines. Le risque de pénurie alimentaire se profile, menaçant d’aggraver une situation nutritionnelle déjà précaire dans la région.

 

Un développement économique entravé.

 

Au-delà de l’impact immédiat sur l’alimentation, ces pratiques policières sapent les efforts de développement économique de Bocaranga. L’élevage et le commerce de bétail, piliers traditionnels de l’économie locale, sont gravement compromis. Cette situation va à l’encontre des principes énoncés dans la Constitution de Baba Kongoboro, notamment l’article 9 qui affirme que “L’État exerce la plénitude de sa souveraineté sur la totalité des ressources de la République Centrafricaine qu’il exploite pour le bien-être du peuple centrafricain”.

 

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