L’effondrement routier à Mongoumba : chronique d’une ville complètement isolée
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Le réseau routier centrafricain présente un tableau de désolation généralisée, dont la situation à Mongoumba n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. À sept kilomètres de cette ville, un immense bourbier transforme la route en piège de boue, où les véhicules s’enlisent régulièrement. Cette paralysie des voies de communication, loin d’être un cas isolé, reflète l’état effroyable des infrastructures routières à travers tout le pays.
De Berberati à Bambari, de Bria à Bangassou, le même scénario se répète inlassablement. Les routes, quand elles existent encore, se sont transformées en pistes impraticables. La circulation des biens et des personnes est devenue un défi quotidien, compromettant gravement le développement économique et social de l’ensemble du territoire.
L’absence totale d’entretien et de réhabilitation du réseau routier national a des conséquences dévastatrices. Les produits agricoles pourrissent dans les zones de production, faute de pouvoir atteindre les marchés. Les prix des denrées de première nécessité s’envolent, les coûts de transport devenant prohibitifs avec la dernière augmentation des prix du carburant à la pompe. Dans chaque préfecture, les commerçants voient leurs activités péricliter, tandis que les populations s’enfoncent dans la précarité.
Cette déliquescence des infrastructures routières n’épargne aucune région du pays. Les grands axes routiers, censés relier les principales villes, sont dans un état de délabrement avancé. Les routes secondaires, indispensables pour le désenclavement des zones rurales, ont pratiquement disparu sous la végétation ou les éboulements, à l’exemple de la route entre Carnot et Berberati. Même les voies urbaines des grandes agglomérations comme Berberati se détériorent à vue d’œil.
Les conséquences de cet effondrement généralisé du réseau routier dépassent largement le cadre des transports. Le système de santé national est gravement affecté, les centres médicaux peinant à recevoir leurs approvisionnements en médicaments. L’éducation souffre également, avec des établissements scolaires devenus inaccessibles pour de nombreux élèves. Les services publics, déjà fragilisés, peinent à maintenir une présence effective sur l’ensemble du territoire.
Les budgets destinés à l’entretien et à la réhabilitation des routes semblent s’être évaporés dans les poches de Wagner année après année, sans laisser de traces visibles sur le terrain. Les programmes de réfection, régulièrement annoncés, restent lettre morte. Cette situation témoigne d’une défaillance dans la gestion des infrastructures nationales.
L’isolement de Mongoumba n’est donc pas une exception, mais le reflet d’une crise profonde qui touche l’ensemble du pays. L’absence d’infrastructures routières viables compromet toute perspective de développement économique et social. Les populations, où qu’elles se trouvent sur le territoire national, subissent les mêmes difficultés, les mêmes privations, le même sentiment d’abandon.
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