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Le Rwanda et la société Wagner veulent-ils financer deux référendums en Centrafrique ?

 

Si les juges de la plus Haute juridiction du pays ont fermé, vendredi, toutes les portes au projet du troisième mandat du Président Faustin Archange Touadera, celui-ci cherche toujours, à travers ses soutiens Russes, Syriens et Rwandais, par tous les moyens pour contourner la justice de son pays et faire passer son projet. Parmi les astuces qu’ils ont trouvées, celle de l’organisation de deux référendums constitutionnels en Centrafrique. Comment?

Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera
Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 27 septembre 2022

 

On se dirige vers l’organisation de deux référendums en Centrafrique ?

 

Si le Président de la République Faustin Archange Touadera et ses partisans disaient à haute et intelligible voix qu’aucune Institution n’est au-dessus du peuple centrafricain, et que la décision de la Cour constitutionnelle ne leurs s’impose nullement pas, c’est qu’ils veulent passer outre la décision de la justice de leur pays en vue de faire passer leur projet visant à abroger directement la Constitution du 30 mars 2016 puisqu’il en est pas le droit de le faire lui-même par décret. ( Ainsi, on se dirige vraiment vers l’organisation de deux référendum ?).

Pour le président Touadera et son clan, l’instauration de cette nouvelle Constitution en RCA est l’émanation du peuple centrafricain et non de lui :  Touadera, ou Kakpayen. C’est le peuple qui la sollicite et qui va la demander lors d’un référendum qu’il faut l’organiser. Ainsi, ses partisans commencent déjà à s’agiter dans tous les sens pour l’organisation de deux référendum en Centrafrique, et le Président Touadera annonce que son comité déclaré illégal, nul et inexistant, le Comité de Ngamana et Cyriaque Gonda, va poursuivre ses travaux de la rédaction de la nouvelle constitution.

 À lire aussi : Modification de la constitution : le BRDC salue le courage des juges constitutionnels qui ont porté l’indépendance de la justice

 

Mais comment vont-ils faire une fois que leur projet de la nouvelle constitution rédigé ?

 

Selon le Président de la République et les juristes de Wagner en séjour dans le pays depuis plusieus mois, il va dans un premier temps organiser un référendum pour demander l’avis des Centrafricains si OUI ou NON, ils veulent une nouvelle Constitution.

Si c’est le OUI qui l’emporte, il va ensuite organiser un deuxième référendum constitutionnel sur le projet constitutionnel en tant que tel.

En faisant ainsi, selon le Président Touadera, il pourrait passer outre la décision de la Cour constitutionnelle et abroger de ce fait au passage, le soi-disant légale la Constitution de Madame Darlan et de Monsieur Waboué.

« C’est de la pure folie imaginable d’un professeur d’Université comme moi », déclare un professeur à l’université de Bangui.

Pour ce juriste enseignant, si la Constitution du 30 mars 2016 arrive à être abrogée à travers le OUI du premier referendum comme ils le demandent, toutes les Institutions, il dit bien, toutes les Institutions issues de celle-ci n’existeront plus. La Présidence, le Gouvernement, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil Economique et Social, l’ANE, le Conseil National de Médiation, le Haut Conseil de Communication, la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, toutes ces institutions seront automatiquement disparues selon la volonté exprimée du peuple. (Deux référendum en Centrafrique pour décider cela ?).

« Ce que le mathématicien de Boye-rabé ignore, c’est que si la Constitution du 30 mars 2016 est abrogée, c’est que lui, les députés, les juges de la cour constitutionnelle, les conseillers du Haut Conseil de Communication, les conseillers économiques et sociaux, etc. doivent aussi disparaître. Une transition doit être mise en place pour 12 à 24 mois. Ensuite, un référendum et de nouvelles élections législatives et présidentielles vont être organisés », explique un chercheur à luniversité de Bangui.

Pour ces deux référendums qui seront organisés en Centrafrique, il est prévu que la société Wagner et le Rwanda de Kagamé financeront entièrement leurs ’organisations contre l’exploitation des ressources minières du pays.

Affaire à suivre.

À lire aussi : Nouvelle constitution, Touadera menace directement la cour constitutionnelle

 

Corbeaunews Centrafrique

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