Le Mensonge d’État : Les Miliciens AZANDE et le Stratagème de Wagner
Si la paix n’a pas de prix, vous ne mesurez pas que dans notre pays, nous aspirons à la paix, » affirme Maxime Balalou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Ces mots ont résonné lors d’une conférence de presse, présentant la prétendue incorporation des éléments de la milice AZANDE ANI KPI GBE comme un pas vers la réconciliation. Toutefois, les coulisses de cette déclaration dépeignent un scénario bien différent, teinté de manipulations et de fausses promesses.
Les Réalités Dissimulées derrière les Promesses de Paix
Un Discours Apaisant en Surface seulement. Balalou a mis en avant le désir du gouvernement de parvenir à la paix, invoquant l’Accord de Paix et de Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) comme fondement de cette intégration. Selon lui, certains combattants ont choisi de renoncer à la violence pour rejoindre le processus de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).
Un premier pas vers le mensonge :la Réalité sur le Terrain
Avant même l’annonce de leur formation militaire par le groupe Wagner, les représentants des miliciens Azandé ont été invités à une réunion avec le ministre de la Défense à Obo. Là, le sujet brûlant du désarmement a été abordé, une étape essentielle selon les accords de paix de Khartoum, APPR-RCA. Cependant, face à la demande de renoncer à leurs armes, les miliciens ont émis un refus catégorique. Leur condition était claire : aucun désarmement sans le retrait des rebelles de l’UPC de leur territoire. Cette ferme opposition met en lumière le mensonge du porte-parole du gouvernement qui a affirmé lors de son point de presse que certains combattants ont choisi de renoncer à la violence pour rejoindre le processus de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).
La Transformation en Wagner Ti Azandé
Un mois seulement après la formation de la première vague des miliciens Azandé par les mercenaires russes sur le terrain de l’église catholique à Obo, les représentants de cette milice ont rebaptisé leur mouvement « Wagner ti Azandé ». Ils ont trouvé un nouveau rôle sous la tutelle des mercenaires russes. Ces derniers, cherchant à renforcer leur présence dans le pays sans augmenter directement leurs effectifs, ont opté pour une stratégie de supplétifs. Ainsi, les miliciens AZANDE ont été rebaptisés Wagner T. Azandé, formés spécifiquement pour devenir des forces auxiliaires dans les opérations de Wagner. Ce changement de nom et de fonction illustre non seulement une incorporation factice mais aussi une militarisation continue sous un nouveau drapeau, exactement comme ils l’ont fait avec les ex-rebelles de l’UPC désarmés dans la Ouaka.
Une dichotomie troublante du gouvernement…
Le discours de Balalou et les actions du gouvernement créent une dichotomie troublante. D’un côté, il y a des discours sur la paix et la réconciliation, et de l’autre, des actes qui alimentent la guerre et le conflit sous couvert de stratégies géopolitiques. Cette approche a des répercussions directes sur la sécurité et la stabilité de la région, poussant les miliciens à agir non pas comme des agents de paix, mais comme des mercenaires dans une guerre qui n’est pas la leur.
L’analyse des événements autour de la prétendue incorporation des miliciens AZANDE dans les forces armées met en lumière une série de mensonges et de manipulations. Ce que le gouvernement présente comme une intégration dans les FACA n’est, en réalité, qu’une façade pour des opérations militaires élargies, avec des implications profondes pour la paix future de la République Centrafricaine. La route vers la paix véritable semble encore semée d’embûches, et les déclarations de paix du gouvernement, malheureusement, semblent être juste un autre voile qui cache la préparation à la guerre.
Par Alain Nzilo
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