Le MCU insulte Dologuélé et défend Touadéra : quand le parti au pouvoir confirme l’acharnement contre le leader de l’URCA

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Le MCU insulte Dologuélé et défend Touadéra : quand le parti au pouvoir confirme l’acharnement contre le leader de l’URCA

 

Le MCU insulte Dologuélé et défend Touadéra : quand le parti au pouvoir confirme l’acharnement contre le leader de l’URCA
Le leader de l’URCA, député de Bocaranga, Anicet-Georges Dologuelé

 

Rédigé le 27 octobre 2025 .

Par: la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).

Le Mouvement Cœurs Unis (MCU), parti au pouvoir, vient de publier un communiqué d’une violence verbale rare contre Anicet-Georges Dologuélé. Ce texte, signé par le cleptomane Ernest Mada, ministre chargé du secrétariat du gouvernement , confirme ce que Dologuélé dénonçait : l’acharnement du régime contre sa personne pour l’écarter de l’élection présidentielle.

 

Le communiqué du MCU, daté du 18 octobre 2025, est un tissu d’insultes, de menaces voilées et de mauvaise foi juridique. Il traite Dologuélé de “politique aux abois”, de “figure de proue de la forfaiture et de l’obscurantisme”, d’“égocentrique”, et lui rappelle son surnom de “10%” qu’il aurait gagné comme Premier ministre entre 1999 et 2001.

Ce niveau de violence verbale de la part d’un parti politique au pouvoir contre un opposant en dit long sur l’état de la démocratie en Centrafrique. Un parti démocratique normal débat d’idées avec ses opposants. Il ne les insulte pas. Il ne les diabolise pas. Il ne leur fabrique pas de vieux surnoms pour les discréditer.

Mais le MCU n’est pas un parti démocratique normal. C’est l’appareil de propagande d’un régime autoritaire. Sa mission n’est pas de débattre démocratiquement. Sa mission est de détruire la réputation des opposants et de justifier les décisions arbitraires du pouvoir. Sauf que celui qui a signé ce communiqué est un cleptomane, un voleur, un mafieux.

En effet, le communiqué pathétique du MCU prétend réagir à une lettre que Dologuélé aurait adressée au président Touadéra le 14 octobre 2025. Le MCU qualifie cette lettre de “mémoire en défense, empreinte de lamentations, symptomatiques du glas d’un politique aux abois”.

Cette formulation pompeuse et ridicule montre déjà le niveau intellectuel du texte. On dirait du mauvais français colonial, avec des expressions grandiloquentes qui ne veulent rien dire. “Le glas d’un politique aux abois” ? “Empreinte de lamentations” ? C’est quoi ce charabia ? La folie pure.

Le MCU reproche à Dologuélé d’avoir adressé sa lettre au président de la République “plutôt qu’à une juridiction compétente”. Mais c’est exactement ce que Dologuélé a fait aussi : il a saisi le Tribunal Administratif en référé. Et le tribunal a rejeté sa demande pour des raisons de forme. Alors Dologuélé a le droit d’écrire également au président pour dénoncer l’acharnement dont il est victime.

Le MCU affirme ensuite que Dologuélé “s’est livré à de longues jérémiades, dans lesquelles il considère le MCU et le Président de la République, comme étant à l’origine de ses innombrables malheurs, pourtant d’ordre juridique et judiciaire”.

Mais c’est exactement ça le problème ! Les “malheurs juridiques et judiciaires” de Dologuélé ne sont pas le fruit du hasard ou de l’application neutre de la loi. Ce sont des décisions politiques déguisées en actes juridiques. C’est le ministre de la Défense, un cousin de Touadera qui assure l’intérim d’un autre cousin de Touadera, le ministre de l’intérieur, lui a écrit pour lui dire qu’il n’était plus centrafricain, et que c’est le même ministère de l’Intérieur qui refuse de lui délivrer des documents d’identité.

Tout cela est politique. Mais le MCU fait semblant que c’est purement juridique. C’est de la mauvaise foi totale.

Le communiqué prétend ensuite que Dologuélé “a tenté d’introduire dans l’actualité politique un débat par rapport à ses ennuis de nationalité et notamment son apatridie”. Comme si c’était Dologuélé qui avait choisi de créer ce débat ! C’est le régime qui l’a déclaré apatride. C’est le régime qui a créé cette situation. Dologuélé ne fait que se défendre.

Le MCU accuse ensuite Dologuélé d’avoir “commis un sacrilège, en ironisant sur des croyances spirituelles et notamment sur la célébration d’un office religieux, qu’il qualifie de mise en scène”. Cette accusation fait probablement référence à des critiques de Dologuélé sur l’instrumentalisation de la religion par le régime.

Et le MCU a raison d’être sensible sur ce point, parce que le régime Touadéra instrumentalise effectivement la religion. La remise du chèque de 30 millions par le Comité Islamique n’était qu’une mise en scène politique déguisée en acte religieux. Les églises évangéliques qui soutiennent Touadéra le font en échange de privilèges. C’est de l’instrumentalisation pure.

Ensuite, le communiqué du MCU rappelle le surnom de “10%” attribué à Dologuélé quand il était Premier ministre, l’accusant de “perception délictuelle et systématique de commissions sur les marchés publics”. C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Le régime Touadéra, champion de la corruption, qui accuse Dologuélé de corruption datant de 25 ans !

Si Dologuélé a effectivement commis des actes de corruption quand il était Premier ministre entre 1999 et 2001, qu’on le poursuive en justice. Qu’on l’accuse formellement. Qu’on le juge. Mais ressortir un vieux surnom fabriqué pour le discréditer sans aucune procédure judiciaire, c’est minable.

Le MCU affirme ensuite que “nul n’est au-dessus des Lois” et que la loi de 1961 “bien qu’ancienne selon ses allégations, n’est ni désuète, ni caduque, tant qu’elle n’a pas été abrogée ou remplacée”. C’est vrai. Mais alors pourquoi cette loi n’est-elle appliquée que contre Dologuélé et pas contre Sarandji, Baïpo-Temon et les dizaines d’autres binationaux du gouvernement ?

Le MCU ne répond pas à cette question. Parce qu’il ne peut pas y répondre sans admettre que la loi est appliquée de manière sélective et discriminatoire.

Le communiqué affirme que “concernant son nouveau statut d’apatride, il ne s’agit nullement d’une mesure arbitraire, mais d’une décision administrative et judiciaire rigoureusement fondée sur les textes en vigueur et les faits établis”.

C’est faux. Il n’y a eu aucune “décision judiciaire”. Il y a eu une lettre du ministre de la Défense. Une lettre administrative. Pas un jugement d’un tribunal. Dologuélé n’a jamais été jugé. Il n’a jamais eu l’occasion de se défendre devant un juge. On lui a simplement envoyé une lettre lui disant qu’il n’était plus centrafricain.

Le MCU reproche ensuite à Dologuélé ses “attaques virulentes, teintées d’irrespect et d’une arrogance déplacée, à l’encontre du Président de la République”. Mais c’est quoi cet “irrespect” et cette “arrogance” ? Dologuélé a simplement critiqué les décisions du président. C’est son droit. C’est même son devoir en tant qu’opposant politique.

Dans une démocratie, on a le droit de critiquer le président. On a le droit de dire qu’il se trompe. On a le droit de dénoncer ses abus. Ce n’est pas de l’irrespect. C’est de la liberté d’expression.

Le MCU recommande à Dologuélé “de faire preuve de retenue et de décence dans ses communications”. Pendant ce temps, le MCU lui-même publie un communiqué qui traite Dologuélé de “figure de proue de la forfaiture et de l’obscurantisme”. C’est l’hypocrisie totale.

Le communiqué affirme ensuite que “la République se passe bien fort des leçons de droit et de morale dispensées par ceux qui n’en respectent pas les fondements”. Encore une fois, c’est l’hôpital qui se moque de la charité. Le régime Touadéra, qui viole quotidiennement la Constitution et qui détruit l’État de droit, donne des leçons de respect des fondements à Dologuélé.

Le MCU critique également les positions de Dologuélé sur le processus électoral, affirmant qu’elles “témoignent sa déconnexion sinon une hérésie par rapport aux réalités démocratiques de notre pays”.

Mais quelles “réalités démocratiques” ? Des élections truquées ? Une opposition harcelée ? Des candidats déclarés apatrides ? Des médias censurés ? C’est ça les “réalités démocratiques” du régime Touadéra ?

Le communiqué du MCU se termine par des louanges ridicules à Touadéra, présenté comme l’homme à la “vision éclairée” qui a “positivement et progressivement transformé” la Centrafrique depuis 2016.

Cette propagande grossière ne trompe personne. Tout le monde voit l’état catastrophique du pays après presque dix ans de règne de Touadéra. La pauvreté a augmenté. L’insécurité s’est aggravée. Le pays a été livré aux mercenaires russes. Les ressources sont pillées. Les opposants sont persécutés.

Ce communiqué du MCU est important parce qu’il confirme exactement ce que Dologuélé dénonçait : l’acharnement du régime contre sa personne. Le parti au pouvoir mobilise toute sa machine de propagande pour le diaboliser, l’insulter, le discréditer. Tout cela parce qu’il ose se présenter aux élections.

Les Centrafricains doivent lire ce communiqué et comprendre la vraie nature du régime. Un régime démocratique ne publie pas des communiqués insultants contre ses opposants. Un régime démocratique débat d’idées. Il respecte ses adversaires politiques. Il accepte la critique.

Mais le régime Touadéra n’est pas démocratique. C’est une dictature qui utilise les apparences de la démocratie. Et ce communiqué du MCU le prouve.

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