Le Lycée de Kémbé : Une éducation en détresse, un gouvernement en déni
Bangui, 16 janvier 2024 (CNC) – Le Lycée de Kémbé, situé dans la préfecture de la Basse Kotto, au centre de la République centrafricaine, est le reflet poignant des maux qui rongent l’éducation nationale. Cette institution, censée être un havre de connaissance, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement alarmant, témoignant de l’indifférence persistante du gouvernement envers l’éducation. Le proviseur du lycée, Hippolyte Bavoudou, lance un cri de détresse, exigeant une intervention immédiate pour sauver ce bastion de l’éducation en déperdition.
Le Lycée de Kémbé : Une ruine éducative
Les images que l’on peut voir au Lycée de Kémbé sont déconcertantes. Les bâtiments scolaires, totalement délabrés, menacent de s’effondrer d’un moment à l’autre. Si rien n’est fait, ces ruines deviendront le triste héritage laissé aux générations futures. Cette situation met en évidence l’échec lamentable du gouvernement à maintenir les infrastructures éducatives en bon état, mettant ainsi en péril l’avenir des jeunes centrafricains.
Un personnel enseignant insuffisant et désespéré
La crise au Lycée de Kémbé ne se limite pas à son infrastructure. L’établissement souffre également d’un manque criant d’enseignants qualifiés. Sur un effectif de 1019 élèves, seuls deux enseignants sont réellement qualifiés, enseignant le français et l’anglais. Les autres sont des enseignants volontaires non intégrés au système éducatif officiel. Ils dépendent des cotisations des parents d’élèves pour leur rémunération, ce qui signifie que leur présence est précaire et incertaine. Cette situation met en lumière l’incapacité du gouvernement à pourvoir aux besoins élémentaires de l’éducation, laissant les enseignants et les élèves dans un état de vulnérabilité désespéré.
Des tables de classe inexistantes
Pour couronner le tout, le Lycée de Kémbé manque cruellement de matériel éducatif de base. Sur les 12 salles de classe, seulement 8 sont équipées de tables de classe décentes. Pourtant, il faudrait au moins 25 tables par salle pour offrir un environnement propice à l’apprentissage. Même dans les salles équipées, il arrive souvent qu’il n’y ait qu’une seule table pour les élèves, ce qui rend les conditions d’étude insoutenables. Le gouvernement semble ignorer délibérément les besoins les plus élémentaires des écoles, condamnant ainsi les élèves à des conditions d’apprentissage inacceptables.
Appel à l’aide : le cri du proviseur
Face à cette détresse éducative, Hippolyte Bavoudou, le proviseur du lycée, lance un appel désespéré aux autorités et aux ONG locales pour obtenir des tables de classe. Il souligne à quel point ces tables sont essentielles pour l’apprentissage des élèves et exhorte le gouvernement à agir de toute urgence. Cependant, cet appel à l’aide ne devrait pas être nécessaire. Le gouvernement a le devoir fondamental de garantir une éducation de qualité à ses citoyens, et le Lycée de Kémbé est un exemple frappant de son échec dans cette mission cruciale.
Rappelons que le Lycée de Kémbé est une triste illustration des problèmes endémiques qui affligent le système éducatif en République centrafricaine. L’indifférence du gouvernement envers l’éducation menace l’avenir de milliers de jeunes citoyens. Les bâtiments en ruines, le manque d’enseignants qualifiés et le déficit en matériel éducatif de base sont autant de témoignages d’un système éducatif en déroute. Il est grand temps que les autorités prennent leurs responsabilités et investissent sérieusement dans l’éducation, car le futur de la nation en dépend. Le Lycée de Kémbé est un rappel brutal de la nécessité d’une réforme éducative urgente en République centrafricaine.
Par Prisca Vickos
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