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Le KNK face à la proposition de dialogue politique inclusif en RCA : Éclairage du Président Intérimaire

Le KNK face à la proposition de dialogue politique inclusif en RCA : Éclairage du Président Intérimaire

 

Monsieur Christian GUENEBEM (
Monsieur Christian GUENEBEM (

 

 

 

Bangui, 06 novembre 2023 (CNC) – Entretien exclusif avec Christian GUENEBEM : Le Président Intérimaire du KNK se prononce sur l’avenir du parti et les récents développements en Centrafrique.”

 

 

Monsieur Christian GUENEBEM (CG), bonjour. Vous êtes le Président Intérimaire du Kwa Na Kwa et vous dirigez cette formation politique depuis bientôt 3 ans. Vous avez accepté d’accorder cette interview à Corbeau News Centrafrique (CNC) pour parler de l’avenir de votre parti, de sa vision et éclairer l’opinion sur l’actualité récente du KNK, notamment au sujet du communiqué publié par le Comité Adhoc chargé de la Redynamisation des structures de votre parti en France.

 

 

Corbeaunews-Centrafrique  (CNC): Monsieur Christian GUENEBEM, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le Comité Ad hoc de Redynamisation (CADR) du KNK France-Europe et quel est son rôle au sein du Kwa Na Kwa ?

 

CG : Comme son nom l’indique, ce comité a pour mission de redynamiser les structures du parti en France et en Europe, notamment en raison de la situation particulière que vit le parti depuis bientôt 3 ans et l’avènement de la rébellion de la CPC dont le coordonnateur n’est autre que le Président Fondateur du KNK.

 

Comme vous pouvez l’imaginer, son statut de principal dirigeant de cette coalition de groupes armés a eu un impact considérable sur le parti, malgré le fait qu’il s’en soit retiré. Le régime de Bangui a vite fait d’affirmer qu’il existait un lien entre notre formation politique et la CPC, nous accusant d’en être l’aile politique. Evidemment cela est faux mais vous pouvez aisément imaginer les conséquences de pareilles accusations et de la persécution qui s’en est suivie sur la mobilisation de nos militants et le bon fonctionnement du parti. Le Bureau Politique lui-même s’en est trouvé affecté avec le départ en exil de certains, la vie en clandestinité pour d’autres et surtout les menaces permanentes d’arrestation, d’enlèvement, voire pire, qui continuent de planer sur nos têtes.

 

Le Conseil Pays France-Europe a lui aussi été mis à mal par cette situation et cela a donc nécessité qu’il soit redynamisé et restructuré. Cette mission a bien avancé d’ailleurs.

Monsieur Christian GUENEBEM (
Monsieur Christian GUENEBEM (

 

CNC : Le Comité Adhoc de Redynamisation du KNK en France s’est récemment exprimé en faveur de la proposition de Mme Rugwabiza, représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en République centrafricaine, visant à la tenue d’un dialogue politique inclusif en Centrafrique. Cependant, ce positionnement semble être en désaccord avec la position du bureau politique du KNK. Pouvez-vous nous expliquer la position officielle du KNK concernant cette proposition et cette apparente divergence interne ?

 

CG : Tout d’abord je voudrais préciser ici qu’il n’y a pas de divergence interne au parti. Le coordonnateur du Comité Ad hoc de Redynamisation du KNK en France c’est exprimé en rappelant des éléments qui ont constitué la ligne du parti au cours de ces dernières années. Il n’a rien dit de spécial et n’a pas fait d’annonce contraire à la ligne qu’à toujours défendu le parti. Souvenons-nous que c’est principalement l’absence d’inclusivité qui avait conduit le KNK et les principales forces de l’opposition démocratique à boycotter la tenue du fameux dialogue républicain. Il ne s’agit pas d’autre chose que cela. J’admets volontiers qu’il n’aura pas su y mettre la forme et je comprends que cela puisse interpeller certaines personnes mais il n’y a pas lieu de parler de divergence interne.

 

Maintenant en ce qui concerne la position officielle du parti face à cette proposition qui à nos yeux n’en est pas une, je pense qu’il n’est pas encore l’heure d’en débattre car cette dernière n’est en fait que le vœu formulé par la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies. A la limite on pourrait peut-être parler d’une exhortation ou d’une recommandation de sa part. Cela n’a donc rien d’officiel et rien ne laisse présager que cela le devienne plus tard. C’est donc pour c’est donc pour vous dire qu’à ce jour nous considérons, au sein du KNK, cette proposition de tenue de dialogue politique inclusif comme un non-événement.

 

En temps et en heure s’il s’avère que cette proposition devait se transformer en quelque chose d’officiel, le KNK ferait donc connaître sa position au regard d’un certain nombre d’éléments.

 

CNC : Dans le communiqué du comité Adhoc, il est mentionné que Mme Rugwabiza rejoint la “ligne constante” du KNK. Pourriez-vous préciser en quoi cette proposition est alignée avec la position traditionnelle du KNK et comment cela s’inscrit dans l’histoire et les valeurs du parti ?

 

CG : Le KNK a toujours prôné le dialogue, en tout temps. Cependant il ne s’est jamais agit de dialoguer pour le plaisir de dialoguer ou pour conférer au régime du MCU la légitimité qui lui fait aujourd’hui cruellement défaut et lui permettre de renouer avec les partenaires traditionnels de la RCA en versant le sang des centrafricains.

 

Le dialogue se doit de satisfaire à certains préalables et exigences que nous n’avons eu de cesse de rappeler à travers différents communiqués de presse et déclaration. Il s’agit, sans être exhaustif, des exigences d’inclusivité, de crédibilité, de sincérité dans les débats et de chances réelles de paix pour les centrafricains. Malheureusement cela n’a jamais été le cas sous Faustin Archange TOUADERA.

 

Aussi, lorsque Mme Rugwabiza parle d’inclusivité c’est ici qu’elle rejoint la position traditionnelle du KNK et qu’elle aborde et les valeurs d’unité et de réconciliation nationale que nous avons toujours défendu.

 

CNC : Le CADR et d’autres forces opposées au pouvoir actuel de la République centrafricaine estiment que le pouvoir en place est illégitime et illégal en raison d’événements survenus depuis les élections de 2020. Pourriez-vous nous donner un aperçu de la position du KNK sur cette question et les raisons pour lesquelles le parti considère le pouvoir actuel comme illégitime?

 

CG : Le CADR n’a pas émit un avis sur la légitimité des autorités centrafricaines actuelles. Il n’a fait que reprendre des éléments de communication constante du parti qui, rappelons-le, n’a jamais reconnu la réélection de Faustin Archange Touadera  au lendemain du scrutin frauduleux que tout le monde a dénoncé. De même, notre opposition au processus référendaire ayant abouti à la Constitution taillée sur-mesure pour permettre à Faustin Archange TOUADERA de briguer un troisième mandat n’est un secret pour personne. Il n’y a donc pas lieu de s’émouvoir des propos de l’Ouvrier Secrétaire National à l’Economie et à la Reconstruction Nationale qui coordonne les activités du CADR.

 

CNC : Le CADR propose l’organisation d’une instance nationale inclusive pour résoudre l’impasse politique et institutionnelle en République centrafricaine. Pourriez-vous expliquer plus en détail la vision du KNK pour cette instance nationale et comment elle pourrait contribuer à résoudre la crise politique actuelle ?

 

CG : Je pense que la vision du KNK a récemment été publiée ici-même, dans vos colonnes et défendue par le Grand Ouvrier Vice-Président du parti, monsieur Bertin BEA. Je vais tout de même la réitérer à titre de rappel. Le KNK milite pour l’organisation d’une transition sans Faustin Archange TOUADERA et l’organisation d’élections véritablement libres et transparentes à l’issue de cette dernière.

 

CNC :  Enfin, quelles sont les prochaines étapes pour le KNK ? A quoi nous attendre dans les prochaines semaines? Comment votre parti prévoit-il de promouvoir sa vision et ses objectifs dans le contexte politique actuel de la République centrafricaine?

 

CG : Nous allons tout d’abord poursuivre le travail de restructuration de notre formation politique de redynamisation de ses organes et de remobilisation des militants. Nous allons aussi envisager, bientôt, dans quelle mesure la direction du parti en exil pourra rentrer en Centrafrique, auprès de notre base et de la population meurtrie, car c’est sur le terrain que se mène la lutte démocratique que nous entendons mener jusqu’à la victoire.

 

Merci beaucoup, monsieur Christian GUENEBEM, d’avoir clarifié la position du KNK concernant ces questions importantes. Votre perspective est essentielle pour comprendre la situation en République centrafricaine. Nous vous remercions pour votre temps et vos réponses.

 

CG : C’est moi qui vous remercie.

 

 

 

Propos recueillis par Gisèle MOLOMA

 

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