Le Drian : « Hollande sera en situation d’être candidat en 2017 »

Publié le 12 juillet 2014 , 3:07
Mis à jour le: 12 juillet 2014 3:07 pm

Budget des armées, guerres au Mali et en Centrafrique, réforme territoriale… Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense et très proche de François Hollande, s’exprime à la veille du 14-Juillet et en cette année de commémoration de la première guerre mondiale.

Le Monde : La présence de trois soldats algériens, lundi 14 juillet, sur les Champs-Elysées lors de la commémoration de centenaire de la première guerre mondiale suscite une polémique. Est-elle justifiée ?

Jean-Yves Le Drian : Le président de la République a invité 80 délégations étrangères représentant les peuples qui ont combattu au cours de la Grande Guerre, dont près de 130000 Maghrébins. Plus de 25000 ont laissé leur vie en France pour la liberté de notre pays. C’est un moment de mémoire et d’apaisement et il est normal que les Algériens soient présents alors que nombre de leurs pères ou de leurs grands-pères sont morts pour que la France reste la France. Le contraire aurait été choquant.

Lire : Un 14-Juillet marqué par le centenaire de la Grande Guerre

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Vous êtes proche de M. Hollande. Aujourd’hui, le débat sur sa candidature en 2017 se pose déjà. Est-il le candidat naturel du PS ?

La détermination de François Hollande et tous les risques qu’il prend pour sortir le pays de la crise économique, pour rétablir les finances publiques et le dialogue social et dépasser les corporatismes paieront. Oui, il sera en situation d’être candidat.

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Au Mali, la France est engagée dans une intervention qui se prolonge. Quel en est le terme ? Pourquoi y rester ?

L’opération « Serval » au Mali se termine. Le relais sera pris par la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali [Minusma] et, à terme, par l’armée malienne. Mais nous devons empêcher que des groupes djihadistes installent, dans le nord du Mali et dans les pays voisins, leur sanctuaire terroriste. Nous allons aboutir très prochainement à une opération militaire régionale qui comptera environ 3000 hommes. L’objectif unique, désormais, c’est le contre-terrorisme. Cela se mettra en place cet été, en bonne intelligence avec les cinq pays de la zone. Il restera un millier d’hommes au Mali pour lutter contre les groupes terroristes combattants.

 

Lemonde.fr

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