mardi, décembre 17, 2024
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Le Chemin de l’Espérance de Karim Meckassoua condamne l’arrestation de leur porte-parole, Fari Taheruka Shabazz.

Le Président du Chemin de l'espérance Abdou Karim Meckassoua entourés des militantes et militants de son parti au siège dudit parti.
Le Président du Chemin de l’espérance Abdou Karim Meckassoua, entourés des militantes et militants de son parti au siège du mouvement.

 

 

Bangui (République centrafricaine) – L’arrestation de l’activiste politique et porte-parole du mouvement Chemin de l’espérance, Fari Tahéruka Shabazz,  qui a été transféré à la maison carcérale de Ngaragba la semaine dernière continue de susciter des réactions. Après la condamnation de ces amis, c’est le tour de son mouvement politique par la voix de son président, Abdou Karim Meckassoua de condamner cette arrestation qu’il qualifie de l’ « arbitraire et politique », et plaide pour une vraie justice et non celle de la politique.

 

« Cette arrestation est une affaire politique ». C’est sur ces termes d’entrée de jeu qu’Abdou Karim Meckassoua entouré par plusieurs militantes et militants de son parti, le Chemin de l’espérance, au siège dudit parti pour réfléchir sur le combat mené afin d’aboutir à la libération de leur porte-parole.

Pour l’ancien Président de l’Assemblée nationale, tout découle de l’affaire appelée « mapenzigate », où le 1er Vice-président de l‘Assemblée nationale, Jean Symphorien Mapenzi  avait menacé de mort Fari Taheruka Shabazz.

« Il a menacé Fari Taheruka Shabbazz de mort. Gervais Lakossso est prêt à témoigner, mais suite cela, ce dernier n’a pas répondu à Jean Symphorien Mapenzi, il a décidé de porter plainte contre lui. En plus, l’activiste était à la tête de certains intellectuels centrafricains qui ont signé une pétition pour dénoncer les manquements, les dysfonctionnements et les dérives qui entassent cette deuxième institution républicaine », a fait croire Abdou Karim Meckassoua sur le motif de l’arrestation du porte-parole de son parti qui selon lui devrait être puni ou assassiné pour les dénonciations des maux sociaux.

Pour le chemin de l’espérance, parti d’opposition, depuis la prise du pouvoir de Faustin Archange Touadera, leur mouvement politique est dans la ligne de mire des caciques du régime de Bangui. Pour le leader du chemin de l’espérance, Touadera est entouré de personnes qui ont induit l’ancien chef d’Etat, François Bozizé en erreur, et toujours selon lui,  ce sont ces mêmes personnes qui sont en train d’orienter l’actuel homme fort de Bangui contre le mur.

Ce dernier a jugé anormal que l’activiste politique, a été agressé et en plus son téléphoné emporté de force par Aroufaye Azize, un jeune leader du mouvement Cœurs-Unis, et l’un des proches de Mapenzi.

Malgré ces « bavures », « il a décidé encore une fois de respecter la justice au lieu de répondre à une agression par agression, il a décidé de porter plainte. Il avait confiance à la justice pour une seconde fois. Le 5 mars dernier, il a été convoqué à la Compagnie Nationale de la Sécurité pour répondre à cette plainte, mais hélas, du plainant, il est devenu l’accusé et le coupable est reparti tranquillement à la maison », a déploré Abdou Karim Meckassoua.

Suite aux multiples interrogations sur le silence du patron de chemin de l’espérance après l’arrestation et la détention de l’un des cadres de son parti. Premièrement, Abdou Karim Meckassoua dénonce et condamne cette arrestation qu’il qualifie de « arbitraire et politique ».

Ensuite, le numéro 1 du Chemin de l’espérance tourne vers la justice pour espérer, mais pas une justice politique. Pour lui, Shabazz est totalement innocent dans tout ce qu’on lui reproche aujourd’hui, « il n’a commis aucun délit et aucun crime, mais il se retrouve détenu et ceux qui ont diffamé, agressés, et le menacé de mort sont en liberté. Mais l’histoire de ce pays est jalonnée de ces types d’exemples, où les bourreaux finissent par payer, la justice va les rattraper un jour », a-t-il conclu.

 

Jefferson Cyrille YAPENDE

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