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Le chef du bureau du commerce à Béloko sous le feu des critiques pour harcèlement et racket envers les transporteurs

Le chef du bureau du commerce à Béloko sous le feu des critiques pour harcèlement et racket envers les transporteurs

 

Deux assistants chauffeurs dorment sous leur camion immobilisé à Garoua-Boulaï, localité camerounaise frontalière avec la Centrafrique, le 24 janvier 2021
Deux assistants chauffeurs dorment sous leur camion immobilisé à Garoua-Boulaï, localité camerounaise frontalière avec la Centrafrique, le 24 janvier 2021

 

 

Bangui, 20 juin 2023 (CNC) —    Depuis plusieurs mois, les transporteurs sur le corridor Douala-Bangui subissent les agissements abusifs du chef du bureau du commerce à Béloko, qui les harcèle et les rackette sans aucune justification valable. Les entreprises, telles que la société SDATC, sont les premières victimes de ce comportement dommageable, mettant en péril leurs activités commerciales et l’économie centrafricaine. Une enquête exclusive du CNC.

 

Depuis plusieurs jours, les camions de la société SDATC transportant trois conteneurs à destination de Bangui sont bloqués à la frontière entre le Cameroun et la RCA à Béloko, sans aucune explication valable de la part du chef du bureau du commerce. Ce dernier a pris les dossiers des camions et entrave délibérément la circulation, causant ainsi des retards et des pertes financières importantes pour l’entreprise.

 

Malgré les tentatives de communication avec le chef du bureau du commerce, il refuse de donner des explications claires et se décharge honteusement de ses responsabilités en affirmant que ce sont ses collaborateurs qui ont pris les décisions. Il prétend attendre la véracité de leurs affirmations pour se prononcer, mais en réalité, il n’y a aucun problème apparent dans les documents et la documentation des conteneurs.

 

Une des raisons avancées par le chef du bureau du commerce est que le nombre de camions transportant les conteneurs dépasse la quantité couverte par le document d’importation commerciale (DIC). Cependant, les conducteurs ont clairement expliqué que chaque lot de 10 conteneurs est couvert par une DIC d’une quantité totale de 270 tonnes, ce qui correspond exactement au poids total des conteneurs transportés. Les calculs sont simples et confirment que les camions en attente respectent les règles établies.

 

Malgré ces évidences, le chef du bureau du commerce refuse de faire son travail correctement en effectuant des vérifications adéquates. Il ne tient pas compte de l’unité de facturation qui est le tonnage, mais insiste sur le nombre de tours effectués par les camions. Son comportement entrave le bon déroulement des activités commerciales et impose des obstacles injustifiés aux transporteurs.

 

La situation est d’autant plus grave que les conteneurs en question ont été loués par la société SDATC au niveau de la ligne maritime, et ils doivent être retournés à Douala, au Cameroun, une fois déchargés à Bangui. Le blocage des camions pendant plusieurs jours entraîne des coûts supplémentaires et des retards considérables pour l’entreprise, ainsi que pour le transporteur qui voit ses véhicules immobilisés sans raison apparente.

 

Selon des information recueillies par la rédaction du CNC, le chef du bureau du commerce à Béloko est connu pour harceler et racketter les transporteurs sur ce corridor. Sa position lui confère un pouvoir abusif, qu’il utilise pour perturber les activités commerciales et extorquer de l’argent aux entreprises. Les transporteurs sont unanimes : il est le seul à agir de la sorte et à user et abuser de son autorité.

 

Cette situation est intolérable et porte préjudice aux entreprises, à l’économie centrafricaine et au développement de la région. Les autorités compétentes doivent prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce comportement inacceptable, assurer la libre circulation des marchandises et protéger les entreprises contre les abus de pouvoir et le racket.

 

Des nombreux patrons des sociétés ainsi que les transporteurs demandent une enquête approfondie sur les agissements du chef du bureau du commerce à Béloko et réclament des sanctions adéquates. Il est temps de mettre fin à ces pratiques illégales et de promouvoir un environnement commercial sain et équitable pour tous les acteurs impliqués dans le corridor Douala-Bangui.

 

Par Jérémie Lassalle

 

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