Le BRDC Déclare la Catastrophe Économique et Politique en Centrafrique

Le BRDC Déclare la Catastrophe Économique et Politique en Centrafrique

 

Les leaders du Bloc républicain pour la défense de la constitution BRDC
Les leaders du Bloc républicain pour la défense de la constitution BRDC

 

 

Le BRDC a dénoncé la dégradation continue de la situation politique et économique en Centrafrique lors de sa conférence de presse du 13 juin 2024. Le regroupement politique accuse le Président Touadéra de mener le pays vers une dictature, tout en soulignant l’augmentation de la pauvreté et la corruption rampante au sein du gouvernement.

 

Bangui, 14 juin 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Le 29 décembre 2023, le BRDC avait déjà qualifié l’année écoulée d’« Annus horribilis » pour les démocrates et la démocratie, ainsi que pour le peuple centrafricain. La situation ne s’est pas améliorée depuis. Le BRDC affirme que le pouvoir de Touadéra continue sa marche vers la destruction de l’espace civique et politique, ostracisant et marginalisant toute opposition. Les institutions de la république sont instrumentalisées à des fins politiques, afin de permettre au Président de se présenter seul aux prochaines élections, malgré son impopularité croissante.

 

Le BRDC rejette fermement la nouvelle constitution, qualifiée d’illégale, liberticide et antinationale, et refuse de reconnaître son autorité. Le refus du Président d’ouvrir le débat sur les actions de l’Autorité Nationale des Élections, suite aux élections controversées de 2020, est également critiqué. Le BRDC pointe du doigt la composition et les missions de la Cour constitutionnelle, devenue Conseil constitutionnel, accusée d’être sous le contrôle du pouvoir exécutif.

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Le BRDC déclare que les prochaines élections locales ne permettront pas l’expression effective de la volonté populaire. Le regroupement réitère sa position de ne pas participer à ce qu’il appelle une « seconde escroquerie politique » après le « coup d’état constitutionnel ».

 

Le BRDC rappelle également l’arrestation du député du 4e arrondissement de Bangui, Dominique Ephrem Yandocka, arrêté à son domicile en violation de son immunité parlementaire et en dehors des heures légales. Son état de santé s’aggrave en prison, sans jugement. De plus, le Coordonnateur du BRDC, Maître Crépin Mboli Goumba, a été arrêté et condamné à un an de prison avec sursis. Le parquet a fait appel, indiquant une volonté de persécution politique. Plusieurs leaders du BRDC, tels qu’Abdou Karim Meckassoua, Gaston Mandata Nguerekata, Jean-François Akandji-Kombe, et d’autres, sont contraints à l’exil.

 

Sur le plan diplomatique, le BRDC critique l’instabilité des relations internationales de l’État centrafricain, alternant entre Moscou pour clamer une souveraineté et Paris pour demander des appuis financiers. Sur le plan militaire, la loi de programmation militaire votée en 2019 n’est toujours pas mise en œuvre correctement.

 

Sur le plan économique et financier, le BRDC qualifie la situation de catastrophique. Le pays connaît une descente aux enfers accélérée depuis l’accession au pouvoir de Touadéra, malgré des appuis financiers importants des bailleurs de fonds. Le recours mensuel aux emprunts bancaires à des taux élevés pour financer l’État est une preuve de mauvaise gouvernance.

 

Deux Centrafricains sur trois vivent dans l’extrême pauvreté, et les prix des denrées de première nécessité augmentent fortement, rendant la vie insupportable pour la majorité des citoyens. La flambée des prix du carburant, du sucre, du sel, de la farine de froment, du savon, et de l’huile accable les Centrafricains, qui doivent souvent se contenter d’un seul repas par jour.

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La RCA, pourtant un pays à vocation agricole, n’atteint pas l’autosuffisance alimentaire. Les promesses de relance des filières agricoles restent des chimères. La production de coton et le secteur du café sont abandonnés, affectant gravement les populations rurales. L’espérance de vie est passée de soixante ans en 2016 à cinquante-trois ans aujourd’hui.

 

La désorganisation du secteur des hydrocarbures et la violation de la loi sur le sous-secteur pétrolier aggravent la situation économique. Le gouvernement accorde des monopoles discrétionnaires à des importateurs, ce qui entraîne un marché noir florissant et une inflation généralisée. L’état des routes, un problème irrésolu, et l’opacité des sociétés de transit contribuent à cette spirale ascendante de prix.

 

Face à ce tableau sombre, le BRDC intensifie sa lutte politique pacifique et démocratique. Il appelle le peuple centrafricain à se mobiliser pour sauver la république et la démocratie, et annonce l’organisation de meetings et de manifestations pacifiques dans les jours à venir.

 

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