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Le Bal des Mensonges : Les Enjeux de la Taxe sur les Transactions Financières en Centrafrique

Le Bal des Mensonges : Les Enjeux de la Taxe sur les Transactions Financières en Centrafrique

 

Le ministre Maxime Balalou
Le ministre Maxime Balalou

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 “La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.” – Victor Hugo. En effet, dans l’arène politique de la République centrafricaine, les discours des ministres peuvent parfois ressembler à un bal masqué, où la vérité se dissimule derrière les masques des mensonges. La récente nomination de Maxime Balalou en tant que porte-parole du gouvernement a suscité des interrogations quant à la véracité de ses déclarations, contrastant avec son prédécesseur, Ghislain Serge Djorie. Si ce dernier était un “nul”, selon certains, son successeur semble être passé du statut de “nul” à celui de “médiocre”. Mais pourquoi ce changement dans l’opinion publique ?

 

La controverse tourne autour de la taxe de 1% imposée par le gouvernement sur toutes les transactions financières électroniques. Alors que le gouvernement semble vouloir rejeter la responsabilité de cette mesure impopulaire sur Orange Centrafrique, les faits révèlent une réalité différente. La Télécel Centrafrique a devancé Orange en prélevant cette taxe dès le 3 avril, suivi par Orange le 4 avril. Pourquoi donc cibler spécifiquement Orange Centrafrique ?

 

Il semble que la cible soit mal choisie, car la régulation des flux financiers relève de la compétence de la COBAC (commission bancaire d’Afrique centrale ), et non de l’ARCEP, chargée de la régulation des télécommunications. Taxer Orange de hors-la-loi semble donc déplacé dans ce contexte.

 

Les déclarations du porte-parole du gouvernement sont également sujettes à controverse. En prétendant que le gouvernement a désormais le contrôle total sur les communications et qu’il taxe en conséquence, le ministre Balalou semble égaré dans un labyrinthe de mensonges. Une approche plus constructive consisterait à collaborer avec les acteurs du secteur des télécommunications et les autorités de régulation, plutôt que de déverser publiquement un flot de balivernes.

 

De même, les propos du ministre sur le respect de la loi semblent plus relever d’un règlement de comptes que d’une réelle volonté de faire respecter la loi. Entre Orange Centrafrique et le gouvernement, qui est réellement hors-la-loi en matière de taxe sur les transactions financières électroniques ?

 

En fin de compte, cette saga politique illustre la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité accrues au sein du gouvernement centrafricain. Les masques des mensonges doivent être levés pour laisser place à la lumière de la vérité, seule garante de la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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