Le bal des hypocrites : quand la première dame Tina Touadera danse pendant que le peuple pleure
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un nouveau spectacle se prépare à Bangui, aussi indécent qu’il est révélateur. La Fondation Tina Touadera, créée par la deuxième première dame de Centrafrique, annonce en grande pompe un gala au Ledger Plaza, seul hôtel cinq étoiles d’un pays où la majorité de la population vit avec moins d’un dollar par jour.
L’ironie est mordante. Pendant que les femmes centrafricaines se débattent pour nourrir leurs enfants, la deuxième première dame Tina Touadera prétend “redorer leur image” dans le luxe clinquant d’un palace. Le communiqué, diffusé en boucle sur la Radio Centrafrique, sonne comme une gifle aux visages des millions de Centrafricaines qui luttent quotidiennement pour leur survie.
La “vision” affichée par la Fondation Tina Touadera ressemble à une mauvaise blague. “Aspirer à une Centrafrique où les femmes sont valorisées”, proclame-t-elle, pendant que les hôpitaux manquent de médicaments pour les femmes enceintes. “Contribuer activement au progrès de la nation“, pendant que les écoles tombent en ruines.
Cette “méga soirée de gala” de Tina Touadera prévue pour 2025 illustre le fossé abyssal entre une élite déconnectée et la réalité du terrain. Qu’en pensent les femmes des quartiers Boeing, Bimbo, PK 12 et autres quartiers populaires de Bangui, qui se lèvent à l’aube pour vendre quelques légumes au marché ? Que diraient celles des provinces reculées, qui marchent des kilomètres pour trouver de l’eau potable ?
Le communiqué de Tina Touadera parle de “lutte contre les violences basées sur le genre“. Mais quelle violence plus grande que celle de voir une deuxième première dame organiser des festivités luxueuses pendant que ses concitoyennes souffrent ? Quelle indécence que d’appeler des “mécènes et partenaires” à financer un gala pendant que les centres de santé manquent de tout ?
La “Centrafrique plus juste et plus prospère” dont parle la fondation Tina Touadera existe déjà – mais seulement pour une poignée de privilégiés qui paradent au Ledger Plaza pendant que le pays s’enfonce dans la misère. Cette fondation ressemble plus à un instrument de collecte de fonds pour ses initiateurs qu’à un véritable outil de développement.
Ce gala annoncé est le symbole parfait d’une gouvernance déconnectée du peuple. Pendant que les épouses des dirigeants jouent aux philanthropes dans des hôtels de luxe, les vraies héroïnes centrafricaines continuent leur combat quotidien pour la survie, loin des paillettes et des discours creux.
La seule “image” qui mérite d’être “redorée” est celle d’une classe dirigeante qui confond service public et mise en scène personnelle. Les femmes centrafricaines n’ont pas besoin de galas clinquants de Tina Touadera. Elles ont besoin d’hôpitaux qui fonctionnent, d’écoles pour leurs enfants, de routes praticables, d’eau potable.
Cette fondation Tina Touadera et son gala sont une insulte à la dignité des femmes centrafricaines. Ils représentent tout ce qui ne va pas dans ce pays : l’indécence des élites, le détournement des bonnes causes à des fins personnelles, le mépris de la souffrance populaire.
Les vrais mécènes et partenaires que la Centrafrique attend sont ceux qui investiront dans le développement réel du pays, pas dans des soirées mondaines déguisées en actions caritatives. Les vraies leaders dont le pays a besoin sont ces millions de femmes anonymes qui, chaque jour, font tenir la nation debout malgré tout.
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