Larmes de pouvoir perdu : Le chagrin émotionnel des deux ministres limogés du gouvernement Moloua 2
Bangui, 12 janvier 2024 (CNC) – Dans le tumulte politique qui caractérise souvent les remaniements gouvernementaux, les images de deux ministres récemment évincés du gouvernement du Premier ministre Félix Moloua, partageant un moment de chagrin profond avec de larmes aux yeux, ont capturé l’attention publique. Le capitaine Serge Ghislain Djorie, ex-ministre de la Communication, et son homologue Aristide Briand Reboas, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, ont été immortalisés dans une rencontre post-limogeage, non pas avec des poignées de main ou des discours, mais avec des larmes aux yeux.
L’émotion brute de cette rencontre, capturée et diffusée massivement sur les réseaux sociaux, soulève des questions poignantes sur la nature de la politique et le coût humain souvent ignoré des remaniements de pouvoir. Cet événement intervient cinq jours après un léger remaniement gouvernemental, qui a vu plusieurs ministres, dont Djorie et son collègue Reboas, à être écartés sans raison du gouvernement Moloua 2.
Dans cette image, et selon un expert en imagerie contacté par la Rédaction, c’est le capitaine Serge Ghislain Djorie, ex-ministre de la Communication, qui était passé rencontrer son homologue de la Jeunesse et des Sports limogé, Aristide Briand Reboas. Et dès qu’il rencontre Reboas, après quelques poignets des mains, poursuit notre expert, il se fait reposer sa tête sur l’épaule gauche de Reboas et se met à pleurer comme quelqu’un qui est passé rendre visite à son frère en deuil.
Cette image de désolation offre une perspective rare sur les réalités souvent masquées des carrières politiques. Les larmes de ces anciennes figures publiques, généralement perçues comme inébranlables, révèlent la vulnérabilité et les conséquences personnelles des jeux de pouvoir.
Ce geste de malheur soulève des interrogations sur la stabilité et les dynamiques internes du gouvernement centrafricain. L’éviction de ces ministres, est-elle le symptôme d’un désaccord politique plus profond ou simplement le résultat inévitable d’un processus de renouvellement politique ? La réaction émotionnelle des ministres limogés témoigne-t-elle d’un attachement personnel à leurs rôles ou d’une préoccupation plus large pour l’avenir du pays ?
Et d’après nos informations, ce deuil, ce chagrin, ne touche pas que les ministres limogés. Selon nos sources, au-delà des ministres limogés, une autre couche de mélancolie s’est répandue parmi ceux qui aspiraient à entrer dans les sphères du pouvoir, tels que les membres dissidents du MLPC dans un mouvement baptisé MLPC-CO, Mouvement pour la Libération du Peuple Centrafricain courant originel, entre autres, qui s’étaient positionnés stratégiquement pour un rôle ministériel, ont également ressenti le poids de la déception. Leurs espoirs d’ascension politique ont été brisés par l’absence de leur nom dans la liste des nouveaux ministres.
Cette douleur, moins visible mais tout aussi poignante, révèle une autre facette du jeu politique : celle de l’ambition non réalisée. Ces individus, qui ont consacré des mois à se positionner pour un poste ministériel, se retrouvent confrontés à une réalité amère : tous les efforts, les alliances et les promesses ne garantissent pas une place au sein du gouvernement.
Cette situation soulève des questions pertinentes sur les dynamiques de pouvoir et les attentes au sein des partis politiques satellites du régime de Faustin Archange Touadera. Comment les membres du MLP-CO, et d’autres dans des situations similaires, gèrent-ils cette désillusion ? Quel impact cet échec aura-t-il sur leur avenir politique et sur la dynamique au sein de leurs mouvements ?
Ce chapitre de déception et de larmes, tant pour les ministres sortants que pour les prétendants, jette une lumière crue sur la réalité souvent impitoyable de la réalité politique centrafricaine. Il souligne l’existence d’un cycle de désir et de désillusion, où les rêves de pouvoir peuvent se transformer en cauchemars de rejet.
En un mot, les larmes de Djorie et de son collègue Reboas ne sont pas seulement le signe d’une fin de carrière, mais aussi un rappel puissant que derrière les décisions politiques, il y a des individus avec leurs espoirs, leurs rêves et, dans ce cas, leur chagrin palpable. Ce moment d’humanité au milieu de la politique implacable invite à une réflexion sur les coûts personnels du service public et sur l’avenir politique de la République Centrafricaine.
Pour conclure, cet incident met en lumière la complexité des relations de pouvoir et la nature éphémère des positions politiques. Quelles implications cette image peut-elle avoir sur la perception publique des politiciens et sur le dialogue politique en République Centrafricaine ?
Par Gisèle MOLOMA
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