La soif du peuple centrafricain : Quand l’eau et l’électricité deviennent un luxe

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La soif du peuple centrafricain : Quand l’eau et l’électricité deviennent un luxe

 

La soif du peuple centrafricain : Quand l'eau et l'électricité deviennent un luxe
Essai du forage en présence de Touadera

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Neuf Centrafricains sur dix vivent sans électricité. Dans la capitale, l’eau courante joue à cache-cache avec les robinets. Cette crise des services essentiels, loin de s’améliorer, s’aggrave de jour en jour, transformant des besoins vitaux en privilèges inaccessibles pour le peuple centrafricain.

 

Les promesses présidentielles résonnent comme une cruelle ironie pour le peuple centrafricain. En novembre 2024, lors de l’inauguration d’un unique forage au PK13, le président Touadéra annonçait en grande pompe la construction de “centaines de forages” dans la capitale pour les prochains mois. Quelques années plutôt, son conseiller aux grands travaux, monsieur Binda Pascal Koyagbélé avait annoncé la construction de 5000 forages dans tout le pays pour son second mandat. Mais 4 ans plus tard, seul un forage supplémentaire a vu le jour au PK13 à la sortie nord de Bangui. Un seul forage parmi les 5000 forages promis il y a quatre ans, aucune autre réalisation concrète n’a vu le jour.

 

Cependant, Baba Kongoboro tente de se justifier au peuple centrafricain  face à la catastrophe de la SODECA qui n’arrive pas à fournir de l’eau potable à la population. Il se refugie derrière l’argument de la vétusté des installation de la SODECA. Même cet argument des “tuyaux vétustes” devient une rengaine usée jusqu’à la corde. Le chef de l’État évoque des canalisations “datant des années 40 et 60” pour justifier la défaillance chronique de la SODECA. Une excuse qui ne tient plus après près de 9 ans de pouvoir sans action concrète pour moderniser le réseau.

En vérité, cette situation de l’eau dans la capitale centrafricaine Bangui est plus dramatique pour le peuple centrafricain. Des quartiers entiers passent des semaines sans une goutte au robinet. La SODECA, entreprise nationale de distribution d’eau, accumule les défaillances. Les quelques forages existants sont pris d’assaut, créant des files d’attente interminables et des tensions sociales croissantes.

La soif du peuple centrafricain : Quand l'eau et l'électricité deviennent un luxe
Mur publicitaire du forage Touadera au pk13 de Bangui

 

Concernant l’électricité, c’est aussi pire pour le peuple centrafricain. Les chiffres sont accablants. La production électrique de Boali, combinée aux champs solaires de Danzi et Sakaï, ne couvre qu’une infime partie des besoins. Même dans les quartiers centraux de Bangui, l’électricité reste un luxe intermittent. Les coupures se multiplient, paralysant l’activité économique et dégradant les conditions de vie du peuple centrafricain.

 

Le contraste est saisissant entre les discours officiels et la réalité quotidienne vit au jour le jour par le peuple centrafricain. Pendant que les autorités parlent de “transformation digitale” et de “modernisation du réseau”, les Banguissois continuent de puiser l’eau dans des puits artisanaux, au risque de leur santé. L’accès à l’eau potable, droit humain fondamental, devient un combat quotidien.

 

Cette crise des services essentiels creuse les inégalités sociales. Dans les quartiers aisés, les groupes électrogènes ronronnent et les citernes d’eau privées assurent un minimum de confort. Dans les quartiers populaires, l’obscurité règne et l’eau reste une denrée rare, achetée au prix fort aux revendeurs ambulants.

 

Le budget national, déjà maigre, ne prévoit que des miettes pour l’amélioration des infrastructures d’eau et d’électricité. Les grands projets annoncés restent à l’état de promesses. Pendant ce temps, le peuple centrafricain  s’enfonce dans une précarité énergétique et sanitaire qui menace la stabilité sociale.

 

Cette soif généralisée témoigne d’une gouvernance à court terme, incapable de répondre aux besoins les plus élémentaires de sa population. L’eau et l’électricité, loin d’être des acquis, deviennent les symboles d’un État qui peine à assurer le minimum vital à ses citoyens.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

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