Bangui, 13 mai 2023 (CNC) — La capitale centrafricaine, Bangui, traverse une crise sans précédente depuis deux semaine, plongeant le pays dans une situation d’immobilité et de silence. La crise, la pénurie de carburant qui sévit actuellement a engendré une paralysie des activités, privant les habitants de la capitale centrafricaine du mouvement et de la liberté de circuler.
Rédigé par Alain Nzilo
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le samedi 13 mai 2023
Pénurie de carburant en Centrafrique : Un pays paralysé et en mode avion
Depuis plusieurs jours, les stations-service officielles de Bangui sont à sec, laissant les automobilistes et les motocyclistes désespérés. Les véhicules sont abandonnés devant les pompes, sans espoir d’être alimentés en carburant. Les témoignages des résidents de la capitale témoignent de l’ampleur de la crise.
Un fonctionnaire relate : « Depuis samedi dernier, toutes les stations-service officielles ne fonctionnent plus. Des gens ont même laissé leur véhicule dormir devant les pompes, mais n’ont pas eu malheureusement de carburant. D’autres insistent toujours et laissent leurs véhicules sur place ».
La flambée des prix sur le marché noir témoigne de la gravité de la situation. Un motocycliste affirme : « J’ai payé avant-hier un litre de carburant chez les contrebandiers à 2000 francs CFA. Hier je l’ai payé à 2300 francs CFA. Aujourd’hui, c’est finalement à 2500 francs CFA le litre ». Cette augmentation rapide des prix met à mal le pouvoir d’achat des citoyens centrafricains, rendant les déplacements de plus en plus difficiles et coûteux.
Les conséquences de cette pénurie de carburant se font ressentir dans tous les aspects de la vie quotidienne. Les étudiants sont particulièrement touchés, avec une augmentation drastique du prix des transports en commun. « Le prix du transport augmente. Le taxi-moto, avant c’était 500 francs CFA pour aller au centre-ville. Mais maintenant, c’est à 1500, voire 2000 francs CFA aller simple », témoigne un étudiant.
Face à cette situation critique, la population centrafricaine exprime sa frustration et son désespoir. Un citoyen lambda déclare : « Pour moi, je pense que les gens qui devraient venir vivre dans ce pays sont ailleurs. Peut-être qu’ils sont en route pour venir. C’est ça le pays que les dirigeants et leurs partisans crient partout qu’il se développe. Il est à sec en ce moment. Il fonctionne en mode avion. Les gens bougent timidement. Les véhicules circulent une fois chaque 30 minutes. Ce n’est plus un pays », assure-t-il, exprimant le sentiment d’abandon ressenti par de nombreux Centrafricains.
La population est également frustrée par la réalité contrastée entre les dirigeants politiques et la situation dans laquelle se trouve le pays. Un employé de la Télécel déclare : « Le pays est à sec, et le Président de la République, de son côté, circule tranquillement avec des sirènes dans le escorte. Même cas pour le premier ministre. Ils ont trop menti au peuple centrafricain, mais maintenant ils n’ont plus d’argument à donner au peuple ».
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