samedi, janvier 4, 2025
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La poussière fait naître de nouveaux entrepreneurs à Bangui

La poussière fait naître de nouveaux entrepreneurs à Bangui

 

LA POUSSIÈRE FAIT NAÎTRE DE NOUVEAUX ENTREPRENEURS À BANGUI
Jeune vendeur ambulant centrafricain des masques dans le sixième arrondissement de Bangui, portant un masque de protection et une casquette rose, vêtu d’un polo vert et blanc. CopyrightChristian Aimé Ndota

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Un nuage très difficile enveloppe Bangui en ce mois de décembre. Dans les rues de la capitale, une scène bizarre attire l’attention : des jeunes gens, postés aux carrefours, tiennent à bout de bras des masques de protection. Le ballet quotidien des vendeurs ambulants prend un nouveau visage avec cette saison sèche particulièrement âpre.

 

“On n’a pas le choix, il faut bien survivre”, lance Rodrigue, 19 ans, qui arpente depuis l’aube le quartier Pétévo du 6e arrondissement. Dans ses mains, une dizaine de masques bleus et noirs, vestiges des stocks de la période Covid-19, trouvent une seconde vie face à l’assaut implacable de la poussière qui plane sur la capitale chaque saison sèche.

 

La ville entière suffoque sous cette chape poudreuse. Elle s’invite partout : dans les assiettes des restaurants de rue, sur les étals des marchands, jusque dans l’intimité des maisons. Les conducteurs peinent à distinguer la route, tandis que les piétons traversent à tâtons, comme dans un épais brouillard.

 

Cette situation a fait germer une économie de circonstance. Les prix s’adaptent aux négociants: 50 francs CFA le masque à l’unité, trois pour 100 francs en lot. “Les bonnes journées, je peux gagner jusqu’à 4000 francs”, confie Martial, un autre vendeur, le visage lui-même protégé par sa marchandise.

 

Le phénomène gagne du terrain. Parti de Bimbo et du 6e arrondissement, ce petit commerce improvisé essaime désormais dans tous les quartiers de Bangui. Les jeunes s’adaptent au rythme des saisons : ramasseurs des poubelles pendant les pluies, ils deviennent marchands de masques quand souffle la poussière sur la capitale.

 

Les météorologues prédisent une saison sèche particulièrement intense cette année. Une nouvelle qui, ironiquement, fait le bonheur de ces entrepreneurs de fortune. À Bangui, même la poussière peut devenir source d’opportunités.

 

Et comme le rappelle un ancien dicton local, repris dans un sourire par le journaliste Christian Aimé Ndota: “À Bangui, la poussière nous rappelle notre condition – nous en venons, nous y retournons“. Une philosophie qui aide à supporter le voile ocre qui recouvre la ville, en attendant le retour des pluies.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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