La nouvelle constitution de Touadera : une exclusion inquiétante des binationaux des hautes fonctions de l’État
Bangui, 14 juillet 2023 (CNC) – Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, continue de susciter la controverse en dévoilant son projet de nouvelle constitution. Parmi les dispositions qui ont attiré l’attention et soulevé des inquiétudes, figure l’interdiction pour les binationaux d’occuper des fonctions de haute responsabilité dans l’État. Cette décision soulève des questions quant à l’équité, à la compétence et à l’inclusion des citoyens centrafricains dans la gestion de leur pays.
Une mesure discriminatoire et contre-productive :
La clause controversée de la nouvelle constitution proposée par Touadera est claire : les binationaux, qu’ils soient nés à l’étranger, y aient grandi ou en possèdent la nationalité, se verront désormais exclus des postes clés de l’administration publique et de l’armée. Cela signifie que des personnalités telles que Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale, Sylvie Baïpo-Temon, ministre des affaires étrangères, et Thierry Kamach, ministre de l’environnement, devraient démissionner si cette constitution est promulguée.
Les conséquences désastreuses pour le pays :
La nouvelle constitution de Touadera menace de priver la République centrafricaine des compétences et des talents de ses propres citoyens binationaux. De nombreux observateurs soulignent le risque d’une véritable catastrophe nationale si des individus qualifiés et expérimentés sont exclus de postes importants dans l’administration publique et l’armée. Dans un pays confronté à de nombreux défis, tels que la sécurité, la gouvernance et le développement, il est essentiel de s’appuyer sur toutes les ressources disponibles, quelle que soit l’origine des personnes.
Une approche discriminatoire qui divise :
En adoptant une telle disposition, Touadera envoie un message préoccupant aux binationaux, les excluant de facto des hautes sphères du pouvoir. Cette mesure renforce les divisions et les clivages au sein de la société centrafricaine, créant un sentiment d’injustice et d’exclusion parmi ceux qui sont touchés. Plutôt que de rassembler les citoyens autour d’un projet commun, la nouvelle constitution risque d’aggraver les tensions et de compromettre la stabilité déjà fragile du pays.
Une opportunité manquée d’inclusion et de diversité :
La diversité est une force dans toute société. Les binationaux apportent souvent une perspective unique, une expertise internationale et une ouverture aux différentes cultures. En les excluant de manière arbitraire des postes clés, la nouvelle constitution priverait la République centrafricaine d’un potentiel précieux. Plutôt que de promouvoir l’inclusion et de tirer parti des compétences des citoyens binationaux, Touadera et sa clique semblent préférer une approche étroite et exclusive.
Pour l’ensemble ou la quasi-totalité des centrafricains, la nouvelle constitution proposée par le président Touadera, avec sa disposition discriminatoire excluant les binationaux des fonctions de haute responsabilité, soulève de sérieuses préoccupations quant à l’équité, à l’efficacité gouvernementale et à l’inclusion en République centrafricaine.
Par Anselme Mbata
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