La marche à pieds des anciens à Bangui : un symbole brutal du chaos circulatoire
La capitale centrafricaine, Bangui, est confrontée depuis plus de huit ans à une crise de circulation sans précédent.
Le choix des aînés de marcher à pieds
À première vue, voir des personnes âgées, y compris des anciens ministres, des anciens cadres supérieurs de l’État et des anciens hauts fonctionnaires des Nations Unies, possédant au moins un véhicule personnel, préfèrent marcher à pieds ou prendre un autobus pour se déplacer peut suggérer un choix écologique ou sanitaire. Cependant, derrière cette scène se cache une réalité plus sombre. Interrogés, ces dignitaires, âgés de soixante à 70 ans, ont révélé une raison commune de leur préférence pour la marche : la peur des accidents dans un contexte de circulation chaotique.
« À notre âge, la sécurité passe avant tout. Conduire à Bangui, c’est risquer des vies, y compris la nôtre », a déclaré l’un des anciens ministres interrogé par la rédaction du CNC.
Le chaos circulatoire de Bangui
Bangui souffre d’infrastructures routières défaillantes. L’absence de signalisation, les feux de circulation absents, les trottoirs inexistants et les routes creusées de nids-de-poule font partie du quotidien des Banguians. Les conducteurs, en l’absence de règles claires, adoptent des comportements imprévisibles, augmentant ainsi le risque d’accidents.
« Se promener dans les rues est un défi. Chaque sortie est une aventure où tout peut arriver », témoigne Sylvain Bingo, un chauffeur de moto-taxi.
La voix des piétons
Les piétons, particulièrement vulnérables dans ce chaos, expriment leurs inquiétudes.
« Marcher à Bangui, c’est risquer sa vie à chaque coin de rue », explique un habitantdu PK9 , témoignant de la peur quotidienne des piétons.
La nécessité d’une réforme
Ce sombre tableau soulève une question urgente : comment Bangui peut-elle sortir de ce chaos circulatoire ? Les témoignages d’anciens fonctionnaires et de citoyens soulignent la nécessité d’une réforme profonde des infrastructures et de la régulation de la circulation.
« Si nous voulons protéger nos aînés et nos enfants, il est impératif de repenser notre système de circulation », suggère Josué Singha, un fonctionnaire des Nations Unies à la retraite.
La marche des anciens à Bangui est une sonnette d’alarme, un appel urgent à l’action.
Cette situation révèle non seulement les enjeux de la circulation à Bangui mais aussi l’esprit de résilience de ses habitants. Les témoignages recueillis, qu’il s’agisse d’anciens dignitaires ou de piétons, brossent un tableau saisissant des défis quotidiens auxquels ils sont confrontés et de leur fort désir de changement. Si cette situation appelle les autorités à agir d’urgence, elle montre aussi la capacité de la communauté à s’adapter et à survivre dans des conditions loin d’être idéales. La marche des aînés n’est pas seulement un choix personnel, c’est un symbole fort de la nécessité de repenser et de réhabiliter l’infrastructure et la réglementation de la circulation de la ville afin d’assurer la sécurité et le bien-être de tous ses résidents.
Par Anselme Mbata
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