La lutte contre la corruption en RCA : quand les panneaux remplacent l’action
Par la rédaction de Corbeau News-Centrafrique.
Des panneaux publicitaires rutilants, des slogans bien pensés, et puis… rien. La Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance en République centrafricaine semble avoir trouvé la solution miracle contre la corruption en RCA : des affiches. Pendant ce temps, les détournements de fonds continuent, les pots-de-vin circulent, et la population s’enfonce dans la misère.
Une campagne de communication maladroite contre la corruption en RCA
La scène est surréaliste. Au milieu des rues de Bangui, des panneaux d’affichage flambant neufs proclament “S’unir avec la jeunesse contre la corruption en RCA “. L’ironie frappe : ces mêmes panneaux ont probablement fait l’objet d’appels d’offres opaques et de surfacturations, pratiques courantes dans le pays.
En huit ans de pouvoir, ce régime de Baba Kongoboro a instauré un système où la corruption en RCA atteint des sommets historiques. Jamais dans l’histoire de la RCA, les détournements n’ont été aussi publics, aussi impunis. L’exemple récent du ministre de la Jeunesse et des Sports, le chef milicien Héritier Doneng devenu gestionnaire public, en témoigne : 10 millions de francs CFA détournés du Comité National Olympique centrafricain avant les Jeux de Paris, sans la moindre conséquence. Il reste en poste, personne ne lui réclame les fonds, et la Haute Autorité observe un silence assourdissant.
L’échec institutionnalisé de la lutte anti- corruption en RCA
Cette campagne d’affichage dévoile surtout l’impuissance – ou le manque de volonté – de la Haute Autorité. Créée pour combattre la corruption en RCA, cette institution semble se contenter de mesures cosmétiques, évitant soigneusement de s’attaquer aux véritables racines du mal : l’impunité des élites, la faiblesse de la justice, l’absence de contrôles effectifs.
La corruption comme politique publique
En réduisant la lutte contre la corruption en RCA à une simple campagne d’affichage, les autorités font preuve d’un cynisme révoltant. Elles considèrent les Centrafricains comme des spectateurs passifs qu’on peut amadouer avec quelques slogans pathétique.
Cette approche superficielle ne fait que renforcer le sentiment d’abandon d’une population qui subit quotidiennement les conséquences de la corruption : services publics défaillants, infrastructures délabrées, système de santé exsangue.
Une jeunesse sacrifiée sur l’autel de l’inaction
Le plus cruel dans cette mascarade est l’instrumentalisation de la jeunesse. Les affiches prétendent défendre son avenir, mais cette même jeunesse est la première victime d’un système où la mafia règne en maître, où les détournements se font au grand jour, où chaque nomination devient une invitation au pillage, exactement comme le cas de messieurs Doneng et celui du ministre chargé du secrétariat du gouvernement.
Il est temps que la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance passe des paroles aux actes. La lutte contre la corruption exige des actions concrètes, des enquêtes approfondies, des poursuites judiciaires et des sanctions exemplaires. Sans cela, ces panneaux ne resteront que les monuments dérisoires d’une bataille perdue d’avance.
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