dimanche, novembre 24, 2024
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La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance en Centrafrique : Un tigre sans griffes dans la jungle de la corruption

La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance en Centrafrique : Un tigre sans griffes dans la jungle de la corruption

 

Dr Guy Eugène Demba, Président de la Haute Autorité chargé de la Bonne Gouvernance Dr-Guy-Eugene-Demba-President-de-la-Haute-Autorite-charge-de-la-Bonne-Gouvernance Installation des nouveaux membres de la Haute Autorité chargé de la Bonne Gouvernance
Dr-Guy-Eugene-Demba-President-de-la-Haute-Autorite-charge-de-la-Bonne-Gouvernance – Installation des nouveaux membres de la Haute Autorité chargé de la Bonne Gouvernance

 

Bangui, CNC.  La Haute Autorité de Bonne Gouvernance (HABG) en République centrafricaine, censée être le fer de lance de la lutte anticorruption, se révèle être un colosse aux pieds d’argile. Paul-Crescent Beninga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile, n’y va pas par quatre chemins en la qualifiant d’institution “mornée”. Ce terme, euphémisme à peine voilé, traduit l’inefficacité totale de cet organisme supposé être le gardien de l’intégrité nationale.

 

La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance , une institution sans mordant.

 

Créée en grande pompe pour terrasser l’hydre de la corruption, la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance  s’avère être un tigre de papier. Les scandales financiers qu’elle a elle-même dévoilés restent lettre morte, sans aucune suite judiciaire. Un observateur, préférant garder l’anonymat, déclare : “La Haute Autorité de Bonne Gouvernance ferme les yeux sur beaucoup de faits. Le peu de cas décelés dans son rapport ne déclenche aucune poursuite devant les tribunaux.”

 

La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance  muette, et une justice aux abonnés absents.

 

Plus inquiétant encore, la justice centrafricaine brille par son mutisme dans cette bataille contre la gabegie. La Haute Autorité de la Bonne Gouvernance  ne saisit pas la justice, et cette dernière ne s’autosaisit pas non plus des affaires mises au jour. Ce silence assourdissant laisse planer le spectre d’une possible connivence avec les hauts responsables impliqués dans ces malversations.

 

Un ancien ministre intouchable.

 

Un exemple criant démontre cette impunité rampante. Un ancien ministre de la Défense, accusé d’avoir détourné près d’un milliard de francs CFA via des chèques frauduleux, échappe à toute poursuite malgré un rapport accablant de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance . Notre source insiste : “C’est la preuve concrète. Christian Beninga a raison de dire que la Haute Autorité de Bonne Gouvernance est morte, totalement morte.”

 

Une Haute Autorité de la Bonne Gouvernance  fantôme, une brigade anti-fraude de façade.

 

La récente création d’une brigade anti-fraude apparaît comme un écran de fumée supplémentaire. Au lieu de s’attaquer aux gros bonnets, cette unité se contente de sanctionner des policiers subalternes pour des peccadilles. Un activiste local s’insurge : “C’est une insulte à l’intelligence des Centrafricains.”

 

Le détournement érigé en sport national.

 

La corruption semble s’être muée en véritable discipline olympique en Centrafrique, pratiquée avec zèle jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. Notre informateur n’hésite pas à pointer un doigt accusateur vers le sommet de la pyramide : “Ça commence par le président lui-même. C’est un champion toutes catégories. Le numéro 11, c’est l’attaquant vedette de l’équipe des détourneurs et des mafieux.”

 

D’autres personnalités haut placées sont également dans le collimateur :

 

“Ernest Mada, ministre chargé du Secrétariat du gouvernement, a détourné 65 millions de francs CFA quand il était directeur de cabinet au ministère de l’Éducation. Aujourd’hui, il est ministre sans qu’aucune enquête n’ait été diligentée”, révèle notre source.

 

Une impunité endémique.

 

Cette impunité généralisée gangrène l’ensemble de l’appareil étatique. Notre informateur déplore : “Tout le monde est devenu voleur. La Haute Autorité de Bonne Gouvernance reste muette.” Cette situation alarmante pousse la société civile centrafricaine à réclamer une refonte totale des institutions de lutte contre la corruption, seule planche de salut pour espérer endiguer ce fléau qui sape les fondements mêmes du développement national.

 

Des témoignages accablants.

 

Un fonctionnaire du ministère des Finances, sous couvert d’anonymat, témoigne : “Les détournements sont devenus monnaie courante. Chaque jour, nous assistons impuissants à des manœuvres frauduleuses. Personne n’ose parler par peur des représailles.”

 

Un entrepreneur centrafricain ajoute : “Pour obtenir un marché public, il faut obligatoirement verser des pots-de-vin. C’est un système bien rodé qui profite à une poignée d’individus au détriment du développement du pays.”

 

Une société civile mobilisée mais impuissante.

 

Face à ce constat accablant, la société civile centrafricaine tente de sonner l’alarme. Plusieurs organisations non gouvernementales ont multiplié les rapports et les dénonciations, en vain. Un membre d’une ONG locale confie : “Nous avons l’impression de prêcher dans le désert. Les autorités font la sourde oreille à nos appels répétés.”

 

Un avenir incertain.

 

L’inaction persistante de la HABG et de la justice centrafricaine laisse présager un avenir sombre pour le pays. Sans une volonté politique forte et des actions concrètes, la corruption risque de continuer à prospérer, minant les efforts de développement et de reconstruction post-conflit.

 

Paul-Crescent Beninga conclut : “Si rien n’est fait rapidement, notre pays court à sa perte. Nous avons besoin d’une véritable révolution morale et institutionnelle pour espérer sortir de cette spirale infernale.”

 

L’heure est grave pour la République centrafricaine. La lutte contre la corruption nécessite une mobilisation sans précédent de toutes les forces vives de la nation. Sans cela, le pays risque de s’enfoncer davantage dans une crise morale et économique dont les conséquences pourraient être désastreuses pour les générations futures.

 

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