La grande mafia s’implante au sein de la justice centrafricaine : les magistrats, les nouveaux riches de la RCA
La grande mafia s’implante au sein de la justice centrafricaine : les magistrats, les nouveaux riches de la RCA
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
La grande mafia s’implante au sein de la justice centrafricaine : les magistrats, les nouveaux riches de la RCA
En effet, dans la cité de Bellevue, de Kolongo ou dans d’autres quartiers résidentiels de Bangui, de luxueuses villas de standing poussent comme des champignons. Leurs propriétaires ? Les nouveaux riches de la RCA , c’est à dires des magistrats fraîchement nommés au tribunal de commerce ou dans d’autres juridictions lucratives. “Comment un juge peut-il construire un tel palais privé après seulement dix ans de carrière ?”, s’interrogent les Banguissois.
Et ce n’est pas tout! Les célébrations fastueuses des nouveaux riches de la RCA se multiplient également. Un jeune magistrat a récemment loué la salle la plus prestigieuse de la capitale pour son mariage, avec un défilé de 30 véhicules de luxe. Un étalage de richesse qui intrigue dans un pays où le salaire mensuel d’un juge ne permettrait même pas de payer une telle location.
“La corruption dans la magistrature est devenue une clameur publique”, dénonce au micro du CNC Sylvain Gaza, un membre influant de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme. Les dossiers se monnaient ouvertement dans certains cabinets judiciaires. Une liberté provisoire ? Un non-lieu ? Tout a son prix, selon plusieurs témoignages recueillis par la rédaction du CNC.
Le phénomène touche toute la chaîne judiciaire. Des greffiers aux magistrats en passant par les auxiliaires de justice, un véritable système s’est installé. “Certains juges reçoivent des sommes d’argent ou même des chèvres, des moutons, des bœufs attachées derrière leur maison pour rendre des décisions favorables”, révèle un avocat sous couvert d’anonymat. « Tous les magistrats veulent devenir riche dans un lapse de temps », ajoute-t-il.
Plus spectaculaire encore : les magistrats soupçonnés de corruption sont rarement inquiétés. Au contraire, certains se voient promus à des postes plus élevés, comme le cas du chef rebelle Arnaud Djoubaye Abazène, devenu ministre d’État chargé de la justice. “Quand on sait qu’un juge d’instruction vend ses dossiers mais qu’on l’affecte à un poste supérieur, on légitime la corruption”, analyse un observateur du système judiciaire centrafricain.
Comme de la blague, le ministre de la Justice, justement, aussi un parrain mafieux, assure que des dossiers disciplinaires sont en cours contre plusieurs magistrats. Mais en attendant, les palais continuent de s’ériger et les mariages fastueux de se multiplier, au vu et au su de tous.
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