La grande escroquerie énergétique : quand la Banque mondiale et les autorités centrafricaines trompent le peuple
Depuis 8 longues années, en République centrafricaine, le peuple est pris dans une spirale de déception, confrontée à une crise énergétique exacerbée par des accusations d’escroquerie impliquant la Banque mondiale et les autorités nationales.
À Bangui, la capitale de la République centrafricaine, les promesses d’une amélioration significative de l’approvisionnement en électricité se sont évaporées, laissant place à la frustration et à la colère. Malgré l’inauguration en fanfare des centrales d’énergie solaire à Danzy, construite sur une superficie de 70 hectare, dotée d’une capacité de 25 mégawatts, et celle de Sakaï, situé à 10 km de la capitale Bangui, près de Bimbo, financées par la Banque mondiale et construites par une entreprise chinoise, la réalité est loin des attentes.
Ces projets, qui visent à renforcer la centrale de Boali qui alimente la capitale et à réduire les pannes, n’ont pas porté leurs fruits.
« Comme tout ce qui se fait en Centrafrique, ça ne marche jamais », déplore Georges, un habitant du quartier PK11,, soulignant la régularité des coupures depuis l’inauguration des installations. La situation s’est particulièrement aggravée ces derniers jours, avec des coupures d’électricité quasi constantes, plongeant la ville dans un chaos énergétique.
Les habitants de Bangui vivent désormais au rythme imprévisible des coupures d’électricité : l’électricité n’est disponible que par intermittence, parfois pour de brefs instants allant de dix à trente minutes par jour, souvent au milieu de la nuit. Cette instabilité empêche non seulement de recharger les téléphones, mais perturbe toutes les activités quotidiennes.
« Ça vient juste pour 30 minutes, puis ça s’en va », témoigne un citoyen, illustrant le désarroi face à cette précarité énergétique.
L’irrégularité de l’approvisionnement en électricité a suscité des interrogations brûlantes sur la gestion des fonds alloués à ces projets énergétiques. La population s’interroge sur la probabilité d’une escroquerie orchestrée aux dépens de la population par la Banque mondiale et les autorités centrafricaines.
« On se demande s’il ne s’agit pas d’une escroquerie dans le dos des gens », dit une voix dans la foule.
Les soupçons se multiplient également sur la répartition de l’énergie produite par les centrales de Danzi et de Sakai, certains suggérant qu’elle profite exclusivement aux résidences officielles du chef de l’État et de ses parents, laissant la population dans l’obscurité. Cette situation exacerbée met en lumière les défis structurels et les accusations de mauvaise gestion et de corruption qui entourent le secteur de l’énergie en Centrafrique.
Selon un homme politique centrafricain de renom, la Banque mondiale n’est pas responsable de la crise énergétique qui secoue Bangui. Il affirme que l’institution financière internationale n’est pas impliquée dans les dysfonctionnements et les accusations d’escroquerie qui pèsent sur le secteur de l’électricité en République centrafricaine.
« La Banque mondiale, lorsqu’un projet lui est soumis, débloque simplement les fonds nécessaires. Les véritables orchestrateurs de cette escroquerie à l’échelle nationale ne sont autres que les autorités centrafricaines elles-mêmes », affirme-t-il.
Le politicien va plus loin en affirmant que cette escroquerie ne se limite pas au secteur de l’énergie mais s’étend à d’autres domaines vitaux tels que l’éducation. Il accuse les dirigeants du pays, au pouvoir depuis 2016, de ne pas chercher à développer la nation, mais plutôt de piller et d’escroquer les ressources du pays.
« Ce ne sont pas des dirigeants mais des pillards, des voleurs de naissance», conclut-il, jetant une lumière crue sur les défis auxquels la République centrafricaine est confrontée dans sa quête de développement et de stabilité.
Il convient de rappeler que la crise énergétique à Bangui révèle des problèmes profonds, exacerbant la colère et les interrogations des Centrafricains. Le manque de transparence et de communication claire de la part des autorités et des institutions financières concernées alimente la frustration et les théories du complot. Pour rétablir la confiance, une enquête approfondie et la mise en place de mesures correctives sont nécessaires. Les Centrafricains méritent un approvisionnement en électricité fiable et équitable, pierre angulaire de tout développement durable et inclusif.
Par Alain Zilo
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