La chute de l’Empire du Crime à l’Aéroport International de Bangui
Dans les couloirs labyrinthiques de l’aéroport international Bangui-Poko, autrefois régnait un empire obscur, dirigé par un nom redouté : Armand Grah, le baron mafieux ivoirien. Mais comme dans tout récit de crime et de châtiment, la justice finit toujours par frapper.
L’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC) a finalement tranché le nœud gordien en rompant le contrat de gestion avec l’entreprise ITHS, dont les couloirs étaient jusqu’alors infestés par les pratiques douteuses et l’incompétence flagrante. Les raisons ? Une dégradation alarmante de la qualité de service, une main-d’œuvre non qualifiée, et surtout, l’absence cruelle de licence d’exploitation.
Selon les hauts responsables de l’ANAC, la gestion chaotique de l’ITHS mettait en péril la sûreté aéroportuaire, une situation que déplorait fortement le directeur général de l’ANAC.
Après quinze longs mois d’asservissement sous le joug de l’ITHS, l’aéroport a finalement retrouvé une lueur d’espoir avec le retour en grâce de son ancien gardien, AHS. Connu pour son expertise, AHS avait déjà veillé sur Bangui-Poko de 2009 à 2022, avant d’être écarté.
Le Colonel François Follot, directeur général de l’ANAC, éclaire les démarches entreprises : “Il y a des étapes cruciales dans la certification. L’ITHS n’a jamais franchi les épreuves requises, bloqué à mi-chemin dans un dédale de documents manquants et de pratiques illégales”.
Les ombres du passé ne se dissipent pas si facilement. Les arcanes financiers de l’ITHS révèlent des dettes impayées, des équipements défectueux, et des menaces pesantes sur l’avenir du pays. Air France, autrefois un fidèle visiteur des cieux de Bangui, avait déjà abaissé ses ailes en signe de protestation contre l’insalubre gestion de l’ITHS.
Les nouveaux horizons s’ouvrent avec la décision ferme des autorités aéroportuaires de se conformer aux normes internationales de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). La route vers la rédemption est longue, mais le ciel de Bangui s’éclaircit enfin, libéré des ténèbres de la corruption et de l’incompétence.
Dans l’épopée mouvementée de l’aéroport international de Bangui, un chapitre se ferme tandis qu’un autre commence, porteur d’espoir et de renouveau.
Par D. Y. Ibrahim.
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