La chute d’Assad en Syrie : un avertissement pour la présence russe en Centrafrique
Par la rédaction de Corbeaunews Centrafrique.
La prise de Damas par les rebelles syriens ce 8 décembre 2024, signant la fin du régime de Bachar al-Assad, résonne comme un coup de tonnerre jusqu’en République centrafricaine. Cette chute spectaculaire d’un allié majeur de Moscou a provoqué de vives réactions en République centrafricaine. Elle pousse même les centrafricains à s’interroger sur la fiabilité du soutien russe et l’avenir des régimes appuyés par le groupe Wagner en Afrique, notamment les russe en Centrafrique.
L’emprise russe en Centrafrique : un état dans l’État
Au pays du Président Barthelemy Boganda, l’influence du groupe Wagner s’étend bien au-delà du simple soutien militaire au régime du Président Kongoboro. Les mercenaires russes contrôlent désormais des secteurs stratégiques de l’économie nationale. Dans le secteur minier, ils exploitent massivement l’or et diamants, notamment dans les régions de Ydéré, dans la Nana-Mambéré, de Boda, dans la Lobaye, de Bria, dans la Haute-Kotto, de Bossangoa, dans l’Ouham, et de Ndachima, dans la Ouaka. Des témoignages vérifiés et documentés par des journalistes et les experts des nations unies rapportent des expulsions forcées de mineurs artisanaux et l’accaparement des sites les plus productifs.
Le contrôle s’étend aux douanes et aux finances publiques. Des agents Wagner dirigent les contrôles et, selon plusieurs sources, détournent une partie significative des recettes. Le ministère des Finances lui-même voit son autorité compromise par cette présence envahissante russe en Centrafrique.
Violence et exactions contre la population
Les témoignages d’exactions se multiplient. Dans les zones rurales, les mercenaires sont accusés sur des faits réels d’assassinats ciblés, d’égorgements de gardiens de boutiques, et de violences sexuelles. Des cas de braquages, de vols de motos et de pillages systématiques sont régulièrement signalés. La population des villages reculés vit dans la crainte permanente, particulièrement dans les régions minières, où la présence russe en Centrafrique est signalée.
La mainmise politique et sécuritaire
L’influence russe en Centrafrique s’étend jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. Le groupe russe Wagner contrôle de facto la sécurité présidentielle et influence les nominations aux postes clés comme à l’État-major, à la direction générale de la gendarmerie, à la direction générale de la police. Les forces de défense nationales se trouvent marginalisées, créant des tensions au sein même de l’appareil sécuritaire. Sur le plan politique, c’est encore pire. Wagner décide tout, même le changement illégal de la constitution du pays.
Les réactions à la chute d’Assad
Le coordonnateur du BRDC, Crépin Mboli-Goumba, a souligné la fragilité des régimes sans soutien populaire : “Les leçons syriennes doivent être comprises en RCA. Sans le soutien populaire, aucun pouvoir, même militarisé, ne peut résister face à l’usure du temps. Bambari est un signe”.
La présence de nombreux mercenaires syriens dans les rangs de Wagner en RCA ajoute une dimension particulière à cette situation. Ces combattants, recrutés initialement en Syrie, se retrouvent aujourd’hui dans une position délicate alors que leur pays d’origine connaît un bouleversement majeur.
Impact sur l’avenir de la RCA
La déclaration de Kiev affirmant que “les dictateurs qui ont parié sur Poutine sont voués à la chute” trouve un écho particulier en Centrafrique. Les citoyens centrafricains s’interrogent sur la sincérité d’un système basé sur le soutien de mercenaires étrangers plutôt que sur l’adhésion populaire, comme le cas de russe en Centrafrique.
Le BRDC appelle à un “dialogue sincère”, rappelant les échecs des tentatives de 2013. La situation actuelle en Syrie pourrait servir de catalyseur pour une réévaluation des alliances et de la gouvernance en RCA.
Une communauté internationale paralysée en Centrafrique
Pendant ce temps, en Centrafrique, la communauté internationale semble détourner le regard. La Cour pénale internationale n’a toujours pas ouvert d’enquête sur les exactions de Wagner, tandis que l’attention mondiale se concentre sur d’autres conflits. Les Centrafricains se sentent abandonnés face à cette situation, même si beaucoup gardent l’espoir d’un changement, comme l’illustre la chute inattendue du régime Assad.
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