La Centrafrique humiliée par ses députés analphabètes
Le monde politique centrafricain assiste ce dernier temps à un spectacle désolant digne de la mafia politique. Les députés de l’opposition, pourtant réputés intègres, désertent en masse leurs partis pour rejoindre le Mouvement Cœurs Unis (MCU) du président Touadéra. Ce ralliement massif au camp présidentiel pose de sérieuses questions sur l’intégrité de ces élus et leurs vraies motivations.
Bangui, 05 septembre 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Des excuses des députés analphabètes ne tiennent pas la route.
Pour justifier leur volte-face, ces députés servent un discours bien rodé. Ils prétendent vouloir “aider la population” et “construire des routes” dans leurs circonscriptions, notamment dans l’Ouham-Pendé et la Lim-Pendé. Le député de Ngaoundaye 3, transfuge de l’URCA (Union pour le Renouveau Centrafricain), ose même affirmer que sa proximité avec le pouvoir lui permettra de “joindre le président rapidement pour venir en aide à la population”.
Ces propos sonnent faux quand on connaît l’état pitoyable des infrastructures dans tout le pays, y compris dans le fief du président. A Damara, village natal de la mère de Touadéra à 75 km de Bangui, les routes sont dans un état lamentable. L’axe Damara-Sibut, pourtant important, n’a pas vu l’ombre d’un bulldozer depuis plus de 10 ans. Dans ce contexte, l’argument des routes n’est qu’un mauvais prétexte.
Les vraies raisons de la débandade des députés analphabètes.
Nos investigations révèlent les vraies motivations de cette débandade. La nouvelle Constitution, imposée par Touadéra dans des conditions douteuses, exige désormais le baccalauréat pour se présenter aux législatives. Or, bon nombre de ces députés transfuges ont à peine le niveau deuxième année du cours préparatoire )CP2).
Pour contourner cet obstacle, le pouvoir leur aurait promis de faux diplômes ou des attestations de complaisance. Certains envisageraient même de payer des candidats pour passer les examens à leur place. Ces combines douteuses visent à leur permettre de se représenter en 2025-2026 malgré leur ignorance crasse.
Le cas scandaleux du député de Ngaoundaye 2.
L’exemple du député de Ngaoundaye 2 est particulièrement révoltant. Cet ancien cadre du ministère de l’agriculture, déjà à la retraite, a lui aussi rejoint le camp présidentiel dans des conditions suspectes. Nos sources affirment qu’il fait partie des bénéficiaires de ces arrangements louches, même s’il s’en défend publiquement. Une enquête approfondie fera toute la lumière sur cette affaire nauséabonde.
Un système politique pourri jusqu’à la moelle.
Cette vague de ralliements opportunistes montre à quel point le système politique centrafricain est gangrené. L’intérêt personnel prime sur tout le reste. Des élus sans vergogne trahissent leurs engagements et leurs électeurs pour garder leur place au soleil.
Plus grave encore, le pouvoir encourage et instrumentalise cette mascarade. En promettant des passe-droits et des diplômes bidons, il s’assure le soutien d’une bande de pantins incompétents. Cette stratégie vise à étouffer toute opposition et à transformer l’Assemblée nationale en chambre d’enregistrement.
La soi-disant démocratie centrafricaine en danger.
Les conséquences de ces magouilles sont désastreuses pour la soi-disant démocratie centrafricaine. Le débat politique s’appauvrit, privé d’une opposition digne de ce nom. Les citoyens, déjà échaudés par des années de crise, perdent le peu de confiance qui leur restait dans les institutions.
À terme, c’est tout l’édifice démocratique qui menace de s’écrouler. Comment espérer un redressement du pays quand ses représentants élus se comportent comme des mercenaires ? Comment croire en l’avenir quand l’incompétence et la corruption règnent en maîtres ?
Un sursaut s’impose.
Face à cette dérive inquiétante, un sursaut éthique est urgent. Les Centrafricains méritent des élus intègres, compétents et dévoués à l’intérêt général. Il faut en finir avec ces combines qui salissent la classe politique et sapent les fondements de l’État.
Les autorités doivent arrêter d’encourager ces trahisons politiques et respecter le verdict des urnes. Quant aux députés tentés par ces manœuvres, ils doivent se rappeler leurs responsabilités envers leurs électeurs et le pays.
C’est à ce prix que la Centrafrique pourra sortir du bourbier et reprendre le chemin du progrès, au service de tous ses citoyens. L’avenir de la nation est à ce prix.
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