Kpalongo : la colère monte face aux nouvelles taxes sur les terrains imposées par le gouvernement.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement, à travers le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, procède à des ventes de terrains dans la capitale et dans les zones périphériques pour se faire de l’argent afin de faire face aux paiements des services de Wagner et les salaires des fonctionnaires. Ce bradage concerne notamment le septième arrondissement de Bangui, ainsi que des localités situées sur la route de Boali, de Damara et de Mbaïki. Sur la route de Mbaïki, à Kpalongo, la situation est devenue catastrophique. Le gouvernement tente d’imposer des taxes sur les terrains, mais la population s’y oppose et est en colère.
Bangui, 16 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Une fiscalité oppressante et aveugle.
À Kpalongo, la politique fiscale imposée aux habitants est une injustice flagrante. Ceux qui n’ont pas de papiers officiels pour leurs terrains sont sommés de payer des taxes exorbitantes. Les habitants doivent maintenant payer des taxes sur la valeur de leurs terrains, évalués à 450 000 francs CFA par lot. Ainsi, pour un terrain de deux lots, d’une valeur de 900 000 francs CFA, les résidents doivent s’acquitter de taxes sur ce montant, ce qui est intenable pour la majorité d’entre eux.
Une justification fallacieuse.
Le gouvernement justifie cette taxation sous prétexte de régularisation foncière. Selon un fonctionnaire du ministère de l’Habitat interrogé par la rédaction du CNC, il s’agirait de légaliser les occupations anarchiques des terrains. Cependant, cette explication masque mal la réalité : la pression fiscale vise avant tout à combler les caisses de l’État, notamment pour financer des dépenses controversées comme les paiements au groupe Wagner. Cette politique déshumanisante et mercantile trahit une indifférence totale aux souffrances des habitants.
Des conséquences économiques et sociales dramatiques.
Les effets de cette politique sont catastrophiques, en particulier en cette période critique de préparation de la rentrée scolaire. Les parents d’élèves, déjà confrontés à des dépenses importantes pour l’éducation de leurs enfants, se retrouvent accablés par des taxes imprévues et écrasantes. La frustration et la colère montent, créant un terreau fertile pour des soulèvements populaires. L’injustice de ces taxes risque de provoquer une déstabilisation sociale majeure, car la population, à bout de souffle, pourrait finir par se révolter contre des autorités insensibles et incompétentes.
Une gestion scandaleuse des ressources nationales.
En parallèle, le gouvernement vend des hectares de terrain à des investisseurs étrangers, sacrifiant les intérêts nationaux pour des gains financiers immédiats. La vente de 1500 hectares sur la route de Mbaïki en est un exemple frappant. Ces transactions, effectuées sans transparence et sans considération pour le bien-être des citoyens, révèlent une gestion des ressources nationales guidée par la corruption et l’avidité. La situation est la même dans d’autres localités, comme à Plateau dans la commune de Bimbo, où les résidents subissent les mêmes mesures injustes.
Un gouvernement en faillite morale.
L’incapacité du gouvernement à payer ses fonctionnaires sans recourir à des financements externes, comme ceux de la Banque mondiale, est un signe alarmant de sa mauvaise gestion. Plutôt que d’engager des réformes pour revitaliser l’économie, les autorités choisissent de pressurer la population avec des taxes injustes et de vendre le patrimoine national. Cette approche court-termiste et destructrice montre un gouvernement déconnecté des réalités et des besoins de son peuple.
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