« Je suis parent du président ». Rien ne peut m’arriver ici : voilà le dérapage du commandant de brigade de Birao

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« Je suis parent du président ». Rien ne peut m’arriver ici : voilà le dérapage du commandant de brigade de Birao qui a gravement torturé une mère de famille….

 

« Je suis parent du président ». Rien ne peut m’arriver ici : voilà le dérapage du commandant de brigade de Birao qui a gravement torturé une mère de famille….
Fatou Sende, mère de la famille agressée dans un état critique filmé discrètement par notre journaliste à Birao

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À Birao, le commandant de brigade de gendarmerie locale, se vantant de son liens ethnique avec le Président Touadera, abuse de son pouvoir avec une arrogance inacceptable en torturant gravement une mère de famille.

 

La semaine dernière, un incident indigne et choquant a eu lieu dans un quartier de Birao, dévoilant publiquement aux yeux du monde l’attitude inadmissible du commandant de brigade (CB) de la gendarmerie territoriale, Selekouma Gervil, un sous-officier.

 

En effet, l’affaire a commencé quand un jeune garçon, prénommé Kadr, armé d’un gros bâton, est passé devant la concession privée d’une famille. Il a fait exprès d’agiter son bâton pour attirer le chien, un animal connu pour défendre la cour contre les intrus. Le chien, excité par le bruit, s’est approché du jeune homme, qui l’a alors frappé violemment à la tête. Le chien a commencé à pleurer, ce qui a poussé la famille à sortir précipitamment.

 

Le fils de la famille, un élève qui se prépare à passer son baccalauréat, est sorti et a demandé des explications au jeune agresseur du chien. La scène s’est déroulée devant une petite voie piétonne longeant la concession. L’altercation a rapidement dégénéré en bagarre entre les deux jeunes. Alerté, le commandant de brigade Selekouma Gervil est arrivé avec ses éléments, a ordonné l’arrestation des deux jeunes, et les a immédiatement embarqués au poste. Sur place à la brigade, le jeune agresseur du chien, blessé à la bouche après un coup de poing, a été envoyé pour des soins médicaux par le commandant de brigade, tandis que le fils de la famille a été placé directement en cellule.

 

Fatou Sende, la mère du jeune, qui s’était rendue rapidement à la gendarmerie pour plaider la cause de son fils, commence à expliquer au commandant que c’est l’intrus qui avait commencé à provoquer son chien et déclenché la bagarre. Elle a suggéré au commandant de brigade de payer l’amende habituelle de 10 010 francs CFA, permettant une libération rapide de son fils, surtout pour un élève devant passer un examen aussi important que le baccalauréat. Mais le commandant de brigade Selekouma Gervil a balayé ses arguments d’un revers de main, déclarant froidement que l’avenir scolaire de son fils « n’était pas son problème » et que le jeune resterait en cellule le temps qu’il faut.

 

Fatou, désespérée pour son fils, a déclaré au commandant qu’elle allait tenter de plaider auprès du préfet de la Vakaga. Après ces mots, elle est rentrée chez elle, sans encore se présenter chez le préfet. Peu après, le commandant, furieux, a envoyé ses éléments à son domicile. Ils l’ont ramenée de force à la brigade. Sur place, Gervil s’en est pris verbalement à elle : « Tu penses qu’ici quelqu’un peut me commander ? Qu’est-ce que ce vieux, le préfet, peut me faire ? ». Il a répété qu’il était « parent du président Touadera  » et que personne ne pouvait l’atteindre. Il a même ajouté à la dame qu’elle pouvait aller parler au directeur général de la gendarmerie, à son ministre à Bangui, mais qu’ici, personne ne lui faisait peur.

 

Comme si c’est de la blague, Gervil a ensuite ordonné comme du jeu à ses éléments d’attacher Fatou et de la frapper sévèrement. Elle a été battue à plusieurs reprises, blessée à la gorge, à la tête et sur tout le corps, uniquement parce qu’elle avait osé mentionner l’idée d’aller plaider auprès du préfet. Après l’agression, son état de santé s’est rapidement détérioré. La Minusca a dû intervenir en urgence pour l’évacuer par avion à Bangui, où elle est actuellement soignée. Elle a également déposé plainte contre le commandant qui est actuellement rappelé aussi à Bangui en ce moment.

 

Ce comportement d’un sous-officier, censé faire respecter la loi en tant qu’officier de police judiciaire, est tout simplement intolérable. Selekouma Gervil, commandant de brigade, incarne un problème grave des éléments de forces de l’ordre dans des villes de province comme Birao, où certains sous-officiers, loin d’être des officiers de haut rang, se comportent comme des intouchables. En invoquant des connexions présidentielles pour justifier ses abus, il bafoue la confiance des citoyens et compromet l’avenir d’un élève dont le seul tort était de protéger sa famille. Cette attitude, que l’on pourrait qualifier de voyoucratie, est une insulte à l’ordre public et à la dignité des habitants de Birao….

 

 

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