Haute-Kotto : L’Insécurité et les Routes Défoncées Pénalisent les Habitants
Les routes dans la préfecture de la Haute-Kotto sont dans un état de dégradation avancée, compliquant la circulation et exposant les habitants à l’insécurité. Le manque de réhabilitation et l’absence de ponts créent de graves difficultés, que le gouvernement semble ignorer complètement.
Bangui, 6 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Dans la Haute-Kotto, la dégradation avancée des routes rend la circulation extrêmement difficile, aggravant la situation des habitants qui doivent naviguer entre les trous, les flaques d’eau et les zones sablonneuses. La route nationale numéro 5, reliant Bria à Ouandja, est particulièrement affectée, avec des véhicules souvent bloqués dans la boue.
Les témoignages des usagers, comme Abdoulaye, un mécanicien chauffeur, illustrent bien les difficultés rencontrées. Son véhicule est tombé en panne à cause des conditions routières désastreuses, nécessitant des réparations compliquées en pleine route. La situation est telle que parcourir quelques kilomètres peut prendre plusieurs heures, voire des jours, en raison des nombreux obstacles naturels.
L’absence de ponts et la présence d’arbustes rétrécissant les passages accentuent encore les problèmes. Ismaël Ahmad, un autre usager, raconte comment il a dû dégager des branches pour permettre à son camion de passer. Pour parcourir les 180 kilomètres entre Birao et Ouanda-Djallé, il a fallu cinq jours, un trajet qui devrait normalement être beaucoup plus rapide.
En plus des difficultés de circulation, l’insécurité est une menace constante. Les routes sont fréquemment barrées par des bandits, rendant les trajets encore plus dangereux. Le maire de Ouanda-Djallé, Shete Ali, confirme que les axes sont souvent sous la menace des bandits armés, malgré les patrouilles régulières des forces de sécurité.
Les habitants de Haute-Kotto se sentent abandonnés par le gouvernement, qui n’a entrepris aucune réhabilitation des routes depuis des décennies. Cette négligence infrastructurelle entrave non seulement les échanges commerciaux entre la République centrafricaine et le Soudan, mais aussi la mobilité et la sécurité des populations locales.
La situation est particulièrement critique pour les agriculteurs et commerçants, dont les moyens de subsistance dépendent de la capacité à transporter leurs produits. Les routes en ruine et l’insécurité créent des conditions de vie de plus en plus précaires, irritant la pauvreté et le désespoir dans la région.
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