Grand désordre à l’Université de Bangui :  bras de fer entre le doyen Jean-Claude Azoumaye et ses chefs de département de la Faculté des lettres et sciences humaines

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Grand désordre à l’Université de Bangui :  bras de fer entre le doyen Jean-Claude Azoumaye et ses chefs de département de la Faculté des lettres et sciences humaines

 

Grand désordre à l’Université de Bangui : bras de fer entre le doyen Jean-Claude Azoumaye et ses chefs de département de la Faculté des lettres et sciences humaines
La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université de Bangui. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 À l’Université de Bangui, la Faculté des lettres et sciences humaines connaît un conflit majeur entre le doyen Jean-Claude Azoumaye et les chefs de département, affectant les étudiants.

 

La Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Bangui, un établissement clé pour la formation en sciences humaines dans le pays, traverse une période de désordre sans précédent. Depuis janvier 2022, date de l’arrivée de Jean-Claude Azoumaye à la tête de la faculté, une série de décisions controversées a engendré un conflit ouvert avec les chefs de département de ladite faculté, perturbant le fonctionnement de l’institution et affectant directement étudiants et professeurs.

 

Lors de sa première année à la tête de la faculté, Jean-Claude Azoumaye  collabore sans heurt avec ses collègues. Il s’intègre, travaille avec les chefs de département, et la faculté fonctionne normalement. Mais dès la deuxième année, l’ambiance change. Le doyen Jean-Claude Azoumaye  adopte une approche solitaire, prenant des décisions sans consulter les responsables des départements, qui sont pourtant essentiels à la gestion des programmes, des examens et des emplois du temps. Cette centralisation du pouvoir crée un fossé entre lui et ses collaborateurs.

 

Pour renforcer son contrôle, Jean-Claude Azoumaye met en place une cellule informatique rattachée directement à son bureau. Désormais, les notes des étudiants aux examens, normalement gérées par les départements, passent par cette cellule. Les résultats sont publiés sans que les chefs de département ne soient impliqués, ce qui les met à l’écart. De plus, il confie la surveillance des examens à des étudiants, une pratique qui surprend. Par exemple, des étudiants en sociologie supervisent des examens d’anthropologie, alors que cette tâche revient traditionnellement aux professeurs, sous la coordination des chefs de département. Cette décision, perçue comme un manque de confiance envers les responsables académiques, alimente les tensions.

 

Pour cette année scolaire 2024 – 2025, le conflit atteint un point critique. Un chef de département de sociologie, excédé par les désaccords avec le doyen, décide de quitter son poste. Cette démission révèle l’ampleur du malaise au sein de la faculté. Beaucoup reprochent à Azoumaye une gestion autoritaire, où il impose ses choix sans dialogue. On lui prête une attitude de chef absolu, décidant seul de tout, des plannings aux résultats d’examens.

 

La situation devient encore plus inquiétante avec l’annonce d’un arrêt des cours prévu pour fin mai 2025. Cette décision, prise unilatéralement par le doyen, choque les professeurs, dont beaucoup n’ont pas terminé leurs enseignements. Certains cours n’ont même pas été dispensés. Les étudiants, eux, s’inquiètent pour leur avenir. Comment réussir des examens sans avoir suivi l’ensemble des matières ? Ils craignent de valider des années universitaires sans les connaissances nécessaires, ce qui compromet la qualité de leur formation. Les enseignants, dépassés, tentent de s’organiser pour rattraper le retard, mais se heurtent à l’inflexibilité d’Azoumaye, qui refuse de repousser la fin des cours.

 

Le rectorat de l’Université de Bangui, bien informé de la situation, n’a pas encore pris de mesures concrètes. Le recteur, le vice-recteur et le secrétaire général savent que la faculté est en crise, mais leur inaction laisse le champ libre au désordre. Les plaintes s’accumulent : les étudiants dénoncent un manque de préparation pour les examens, les professeurs regrettent l’absence de coordination, et les chefs de département se sentent ignorés….

 

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