Global First/Gouvernement : Vers la construction en masse de logements en Centrafrique
Bangui (Corbeau News Centrafrique): 19-12-2014. Le cabinet d’expertise ‘’Global First’’ de Marcel Djimassé projette, en collaboration avec le gouvernement centrafricain, la construction en masse de logements en faveur du peuple centrafricain. Mercredi 17 décembre 2014, les experts des ministères du Plan et de la coopération internationale, de Travaux publics et de l’aménagement du territoire, de l’Habitat et du logement et des Finances et du budget se sont penchés sur le projet présenté par le patron de Global First. Tout le monde est sorti satisfait du projet sur le plan technique, en attendant le dernier mot qui revient aux Ministres impliqués.
Le défi du logement en RCA n’est plus à démontrer. Si le déficit a été de 500 mille logements par an avant la dernière militaro-politique survenue dans le pays, M. Gaby Tanguy Ngouamidou Directeur général au ministère de l’Habitat et du logement a fait savoir lors de cette rencontre qu’avec le phénomène de destruction massive et excessive de maisons, ce déficit s’évalue aujourd’hui à un million de logements à construire par an. D’où tout l’intérêt de ce projet salutaire porté par le cabinet Global First.
Déjà, une première rencontre autour de ce projet a réuni au tour de la table, les chefs et experts des Départements ministériels concernés par ce projet et selon Marcel Djimassé du cabinet ‘’Global First’’, initiateur même de ce projet, « c’est un projet qui consiste, tout en s’appuyant sur de nouvelles technologies qui permettent de produire en masse des logements et pas seulement des logements, mais un espace entier de vie urbaine avec des infrastructures modernes. Il prendra en compte des infrastructures scolaires, des centres de santé, des antennes de mairie, de gendarmerie et de police, des aires de jeux, etc. » a-t-il indiqué avant d’expliquer, « Ce seront des panneaux dans lesquels on injecte des bétons qui permettent de faire des constructions à un rythme de 400 logements de 100 m2 par mois. Cela veut dire qu’en un seul mois, nous sommes capables de construire deux fois le quartier de 200 Villas. Avec cette technologie, nous arrivons à un coût incomparable de fabrication de logements, à savoir logement de plus ou moins 200 m2 avoisine 6 à 7 millions de F.Cfa contre 22 à 25 millions pour ces genres de maisons aujourd’hui à Bangui ; un duplexe tourne autour de 35 à 40 millions F. Cfa contre 100 millions aujourd’hui à Bangui. »
Cependant, la grande interrogation qui est celle de la mobilisation de ressources financières nécessaires dans un pays dont l’économie nationale est en ruine n’a pas échappée au cabinet Global First qui sait s’en détourner. Et le montage financier pour décrocher le financement a été déjà bouclé à en croire Marcel Djomassé. « Nous avons déjà un partenaire financier qui est déjà disposé à financer ce projet à hauteur de 500 millions de dollars américains. En termes de garantie à ce projet, c’est là que le cabinet Global First intervient à travers un montage financier qui a permis de lever le fonds. C’est la banque du partenaire collatéral qui se chargera de donner la garantie au partenaire financier, c’est-à-dire qu’on va se retrouver dans un jeu à TROIS, l’Etat d’un côté qui va demander le financement de son projet ; de l’autre le partenaire financier et ; le partenaire collatéral qui donne la garantie en tant que permis minier que l’Etat donne. Donc, l’Etat ne va débourser un seul Franc. »
Indiquons néanmoins que le coût global de ce projet s’élève à 250 millions de dollars qui sera reparti de la manière suivante : 150 milliards F. Cfa pour les infrastructures des logements divers et 100 milliards F. Cfa pour les infrastructures sanitaires, administratives et urbaines. Entretemps, le taux d’intérêt est de 1,5%, ce qui reste dans la fourchette du taux concessionnel convenu avec les institutions de Breton Wood avec un différé de sept ans et un délai de remboursement 30 ans. Aussi, ce projet à une durée incompressible de sept mois dont 90 jours confection des panneaux, 40 jours d’emballage et mise en conteneurs, 30 jours de transport jusqu’à port de Douala et trois semaines jusqu’à Bangui. Alors que le montage, les pèses, le démarrage et la formation du personnel prendront 30 jours.
Faut-il souligner aussi que ce sera un gigantesque projet en matière de création d’emplois, car ce seront 70 corps de métiers qui sont identifiés avec des mains d’œuvre directes et indirectes (intégration au maximum de matériels locaux bois). Il est prévu également la mise à niveau des trois menuiseries à Bangui pour répondre au standard international.
Seulement, Dr Michel Bindo, ancien ministre et Coordonnateur national de cellule nationale de coordination des aides multi-bailleurs a émis la réserve quant au cadre institutionnel et financier de ce projet où il a préconisé que les membres du gouvernement impliqués puissent donner leur accord, en vue du lancement effectif du projet. Aussi, Michel Bindo a demandé que Global First, de son côté puisse se rapprocher du Service de la dette pour voir dans quelle mesure l’Etat peut engager, à travers le permis minier la partie collatérale du financement.
A propos de Cabinet Global First
Le cabinet d’expertise ‘’Global First’’ est l’institution qui porte ce grand projet de construction en masse de logements au service des centrafricains. Localisé au deuxième étage de l’Immeuble SATA à Bangui dans le 2ème arrondissement en face de l’entreprise DAMECA, il a trois domaines de compétences, à savoir (1) la Planification stratégique, notamment tout ce qui concerne les projections en entreprises, les études de faisabilité des projets ; (2) le Training qui concerne le mécanisme de mobilisation de financements en contactant des partenaires financiers pour prendre en charge des projets et ; (3) l’Export qui consiste à importer des produits et matériels de l’extérier vers la RCA. Selon le patron de Global First, Marcel Djimassé, si jamais ce projet de logements allait se réaliser, le cabinet mettrait immédiatement en chantier un deuxième projet sur l’« assainissement de la ville de Bangui », sur la collecte, le tri et le traitement des déchets qui pourrait déboucher sur la fabrication des gaz.
CNC / Bangui / Fred Krock