Fidèle Gouandjika : Un miroir des tensions et de dérives morales en Centrafrique
Bangui, 17 janvier 2024 (CNC) – Dans le tumulte politique de la République centrafricaine, certaines figures émergent non seulement par leur influence, mais aussi par la controverse qu’elles suscitent. Fidèle Ngouandjika, ancien porte-parole et ministre sous le regime du général François Bozizé, et actuel conseiller spécial du président Faustin-Archange Touadéra, incarne une telle figure. Critiqué sévèrement par Maître Crépin Mboli-Goumba, patriote et résistant, Ngouandjika est présenté comme un exemple de ce qu’il ne faut pas être, politiquement et moralement. Cette analyse se penche sur les propos de Mboli-Goumba pour explorer les implications de la carrière et du caractère de Ngouandjika dans le paysage politique centrafricain.
Le post de Maître Mboli-Goumba dresse un portrait accablant de Ngouandjika, le qualifiant de figure politique versatile et moralement répréhensible. L’accusation la plus grave, confirmée et largement condamnée, est celle d’incitation au génocide et à l’assassinat d’opposants, faite publiquement sur les réseaux sociaux. Cette déclaration révèle des questions profondes sur l’éthique et la justice dans un pays marqué par des années de conflits et d’instabilité.
La critique de Mboli-Goumba s’étend au-delà de la personne de Ngouandjika pour toucher la société centrafricaine dans son ensemble. L’expression “quelque chose de pourri” suggère une décadence morale et politique plus large, dans laquelle des figures comme Ngouandjika peuvent prospérer. Cette assertion met en évidence le besoin urgent de réforme et de renouveau moral dans la sphère politique de notre pays.
Cependant, la critique est nuancée. Mboli-Goumba reconnaît la complexité de la nature humaine, illustrée par l’exemple de Ngouandjika célébrant Michel Djotodia pendant l’entrée de la Seleka à Bangui. Cette reconnaissance de la vulnérabilité humaine ajoute une dimension supplémentaire à l’analyse, invitant à une réflexion plus profonde sur les défis de la gouvernance et de l’intégrité dans des contextes politiques volatiles.
Le constat fait par plusieurs Centrafricains, Fidèle Ngouandjika est le clown de cette soi-disant 7ème République. Il est soit un esclave, soit un fugitif du régime en mettant en avant la citation de Urcela Le Guin : “ Un homme libre peut s’exprimer librement, mais un esclave ou un fugitif doit pouvoir cacher la vérité et mentir.”
Rappelons que les propos de Maître Mboli-Goumba sur Fidèle Ngouandjika offrent une fenêtre sur les défis moraux et politiques auxquels est confrontée la République centrafricaine. Ils incitent à une interrogation sur la nature de la loyauté, de l’intégrité et de la responsabilité dans la sphère publique. Dans une nation encore en quête de stabilité et de cohésion, la réflexion sur ces enjeux est cruciale. La divine providence, comme l’évoque Mboli-Goumba, pourrait bien être nécessaire pour maintenir la nation sur la voie de la paix et de la justice, mais il appartient également aux citoyens et aux leaders de forger un avenir plus éthique et transparent.
Par Alain Nzilo
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