Faustin Archange Touadera : la dérive autoritaire d’un régime en “chute libre”
Bangui, 07 décembre 2023 (CNC) – Les élections présidentielle et législatives de 2025 approchent à grands pas en République centrafricaine, il reste deux ans, mais malheureusement, tout indique que le régime de Faustin Archange Touadera se prépare activement à perpétrer une farce politique d’une ampleur jamais vue dans l’histoire du pays.
Faustin Archange Touadera, qui a été élu dans des conditions troubles en 2016 et cataclysme en 2020, se dirige impitoyablement vers la fin de son second mandat en mars 2026. Cependant, au lieu de respecter les principes démocratiques et la volonté du peuple centrafricain, il a choisi de s’accrocher au pouvoir de manière illégale en manipulant le système constitutionnel du pays.
L’influence malfaisante des autorités russes et du groupe paramilitaire Wagner est évidente dans cette manœuvre. Faustin Archange Touadera a illégalement fait adopter une nouvelle constitution et l’a promulguée à la hâte pour s’ouvrir la voie vers un troisième mandat présidentiel en 2026. Cette action est une insulte à la démocratie et un déni flagrant des principes fondamentaux de la République centrafricaine.
La nouvelle Constitution n’est qu’un prétexte pour permettre au Mouvement des cœurs unis (MCU), le parti au pouvoir, de consolider son emprise sur le pays. Les prochaines élections présidentielle et législatives en 2025-2026 ne seront rien de plus qu’une mascarade, une série des nominations. Le président lui-même, ainsi que les députés, seront nommés, et non élus par le peuple. Cette manipulation flagrante du processus électoral exclut toute possibilité d’une véritable opposition démocratique.
Pire encore, le MCU a déjà établi une liste provisoire des députés qui gouverneront chaque circonscription, mettant ainsi en lumière le caractère purement autocratique de leur projet. À Paoua, par exemple, la famille Mbaïkoua prendra les rênes du pouvoir local. Il est évident que cette liste a été établie en toute opacité, sans la participation ni le consentement du peuple centrafricain. Cette pratique rappelle les méthodes des régimes autoritaires et des dynasties politiques, où le pouvoir est transmis de génération en génération, au mépris de la volonté populaire.
La situation est d’autant plus préoccupante que même à l’époque du dictateur Bokassa, les Centrafricains n’avaient jamais été témoins d’une telle perversion de la démocratie. La République centrafricaine se précipite ainsi vers une sombre réalité, celle d’une dictature inédite, où les droits et les libertés du peuple sont piétinés au nom de l’ambition personnelle de Faustin Archange Touadera.
Pour des nombreux centrafricains, il est plus que temps que la communauté internationale se lève contre cette dérive autoritaire et exige le respect des principes démocratiques en République centrafricaine. Les Centrafricains méritent un avenir meilleur, basé sur la justice, la transparence et la véritable démocratie, et non sur les manigances d’un régime autocratique assoiffé de pouvoir. Faustin Archange Touadera et son régime doivent être condamnés sans équivoque pour leurs atteintes à la démocratie et à la volonté du peuple centrafricain.
Par Alain Nzilo
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