Explosion de violence à Pougol : entre terre et vie, un choix impossible
Le village de Pougol, situé dans la préfecture de Lim – Pendé, au nord-ouest de la République centrafricaine, a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre éleveurs peuls et agriculteurs locaux, déclenchant un exode massif.
Racines du conflit
Cette dernière flambée de violence met en lumière le conflit ancien pour l’accès aux ressources naturelles, aggravé par des attaques qui ont semé la mort et la désolation au sein de la population civile.
Des voix émergent du chaos
« Nous avons dû fuir pour sauver nos vies », raconte Zirazalé, une déplacée de Pougol, la voix étranglée par la peur. « Les attaques étaient imprévisibles et d’une violence brutale. »
Bertine Gandio, conseillère de la commune rurale de Banh, témoigne de la gravité de la situation :
« C‘est une catastrophe pour la population locale. Les pertes en vies humaines et les blessés ont exaspéré les tensions existantes entre les différentes communautés vivant à Pougol ».
Refuge précaire
Les déplacés de Pougol se retrouvent à vivre dans des conditions extrêmes, entre les murs des écoles, sous les voûtes des églises, ou exposés aux éléments sous les arbres. Leur sort dresse un tableau inquiétant : celui d’individus pris dans un cycle de violence, loin de chez eux et de leurs champs.
Les autorités locales réagissent
Face à cette crise, les autorités locales ont tenté de répondre par des mesures d’urgence, visant à apporter un soutien immédiat aux personnes déplacées. Bien que louable, cette initiative met en évidence l’absence d’une intervention plus importante pour s’attaquer aux causes profondes du problème.
Vers une résolution communautaire
La tragédie de Pougol nous rappelle brutalement l’importance de rechercher des solutions communautaires pour éviter que de tels affrontements ne se reproduisent. Il devient impératif de renforcer le dialogue entre les différentes communautés pour construire des ponts plutôt que de creuser des tranchées.
Les événements de Pougol nous confrontent à une réalité difficile : la nécessité de choisir entre la terre et la vie. Ce choix impossible appelle une réflexion profonde sur la coexistence et le partage des ressources, afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus au futur.
Par Gaël Boberang
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