Ankara (Turquie) – 22 déc. 2019 00:20
En réaction au déploiement de forces par la Russie en Libye, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a averti qu’« Ankara ne demeurerait pas sans rien faire alors que les mercenaires à la sole de la Russie aident le général Haftar ».
Recep Tayyip Erdogan, président turc, a réagi ce vendredi 20 décembre à l’inquiétude russe d’envoyer éventuellement des militaires en Libye.
Lors d’un discours tenu après la prière de ce vendredi, Erdogan a déclaré que la Turquie ne resterait pas silencieuse face aux mercenaires à la solde de la Russie comme Wagner qui aide le général Khalifa Haftar, chef de l’armée nationale libyenne.
« Eux (les Russes) travaillent via des groupes comme celui de Wagner tout comme des mercenaires pour Haftar en Libye; vous savez qui les fiance », a ajouté Erdogan cité par Reuters.
« C’est le cas et il ne serait pas juste que nous gardions le silence contre tout cela. Nous avons fait de notre mieux jusqu’à présent et nous continuerons de le faire », a-t-il poursuivi.
« Haftar n’est pas un homme politique légitime. Sa présence est illégale. Il y a des gens qui veulent lui conférer de la légitimité. Fayez al-Serraj est le leader légitime », a précisé Erdogan.
Haftar menace la Turquie en évoquant le risque de l’internationalisation du conflit libyen
Atwan met en garde contre le piège d’une guerre par procuration que le camp de Khalifa Haftar et de ses alliés régionaux semblent avoir tendu non seulement à la Turquie mais aussi au Qatar afin de les entraîner dans un véritable « bourbier libyen ».
Auparavant, Inter Fax citant une source au sein du ministère russe des Affaires étrangères, avait rapporté que Moscou était inquiet quant à l’envoi éventuel par la Turquie de forces en Libye.
« Maintenant, ils disent qu’ils sanctionnent TurkStream. Cela serait une violation de tous nos droits », a-t-il déploré en allusion à l’adoption par le Sénat du projet de loi visant à imposer des sanctions à la Turquie », a rapporté Anadolu.
Le président turc a affirmé qu’il mettrait à son ordre du jour, des mesures de rétorsion face aux sanctions éventuelles américaines.
Le Sénat américain a voté mercredi dernier dans la matinée, la levée de l’embargo sur les armes à Chypre, un acte qualifié par certains analystes d’anti-Ankara.
Auparavant, quelques jours plutôt, la commission des affaires étrangères du Sénat américain avait donné son aval à l’imposition de sanctions contre la Turquie pour avoir acheté des systèmes S-400 russes.
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