Entre troubles mentaux et communication politique bâclée : la descente aux enfers d’Evariste Touadera devant les enfants de la rue à Bangui
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un jeune homme malade, trois cents enfants des rues, des jouets, et un pouvoir qui perd la raison. À Bangui, le clan présidentiel force Evariste Touadera , le fils psychologiquement fragile de Baba Kongoboro, à jouer les philanthropes devant les caméras. Cette mise en scène pathétique n’est que le dernier épisode d’une longue série qui inquiète profondément les Centrafricains. Entre les crises violentes du jeune homme en Russie et ses discours incohérents en public, le pays assiste impuissant à l’instrumentalisation d’un fils malade par un pouvoir aux abois.
En effet, le jeune Évariste Touadera souffre de graves troubles psychiatriques. Cette vérité, connue de tous à Bangui, le pouvoir tente de la masquer sous un vernis de respectabilité. Pourtant, les signes ne trompent personne. Il y a un an, lors d’un voyage en Russie où il devait recevoir des soins, un incident a fait voler en éclats cette façade soigneusement construite.
Dans les rues de Moscou, sans raison apparente, le fils du président s’en est pris violemment à une dame âgée. La scène, captée par des cameras, montre un déchaînement de violence inexplicable. Les coups pleuvent. Les assistants, choqués, filment la scène. En quelques heures, les images font le tour des réseaux sociaux centrafricains. La colère gronde dans le pays. Le peuple, indigné par ce comportement, exige des explications.
La présidence, acculée, organise à la hâte une séance de lecture d’excuses publiques. Le texte, préparé par les communicants du palais, sonne faux quand le jeune Évariste Touadera le lise pour demander pardon. Les Centrafricains ne sont pas dupes. Même les mercenaires russes, pourtant alliés du régime, expriment leur mécontentement. Une nuit, dans une boîte de nuit de Bangui, ils décident de faire justice eux-mêmes. Evariste Touadera, tabassé par ces criminels russes, il en ressort meurtri, jeté comme un sac à l’arrière de leur véhicule.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Comme si rien ne s’était passé, le pouvoir persiste. La dernière tentative en date ? Une opération caritative au siège de la fondation de sa maman Tina, la deuxième épouse du Président. Plus de 300 enfants des rues sont rassemblés pour recevoir des jouets. Les caméras sont là, les journalistes aussi. On tend le micro à Touadera.
C’est là que tout dérape. Le jeune homme commence un monologue décousu, parlant de liens imaginaires avec ces enfants des rues. “Ce sont mes frères”, affirme-t-il, “nous jouions ensemble dans la poussière“. Les journalistes, gênés, retirent doucement le micro. Dans l’assistance, les regards s’échangent. La mascarade devient insoutenable.
Les proches du pouvoir persistent pourtant. Ils continuent de pousser ce jeune homme malade sous les projecteurs, rêvant peut-être d’en faire un successeur potentiel. Une ambition qui prend des allures de tragédie grecque quand on sait que son père, l’actuel président, souffrirait des mêmes troubles mental.
Dans les rues de Bangui, les habitants parlent à voix basse. Ils évoquent l’absurdité de la situation : un pays où l’on tente de faire d’un jeune homme malade l’héritier d’un système politique déjà fragilisé. Certains en rient jaune : “Dans notre pays, même les fous peuvent devenir ministres, présidents… tout est possible”.
Cette histoire dépasse le simple drame familial. Elle parle d’un système politique à bout de souffle, prêt à tout pour se maintenir, même à sacrifier la dignité d’un jeune homme malade. Elle raconte aussi l’histoire d’un peuple qui observe, impuissant, cette descente aux enfers de ses institutions.
À Bangui, chaque nouvelle apparition publique d’Evariste Touadera fait trembler la population. Non pas de peur, mais de tristesse devant ce spectacle d’un fils malade, instrumentalisé par un pouvoir qui refuse de voir la réalité en face. Un pouvoir qui préfère construire des châteaux de cartes plutôt que d’affronter ses propres démons.
Cette tragédie centrafricaine pose une question fondamentale : jusqu’où ira cette manipulation ? Dans les rues de la capitale, beaucoup craignent que cette mise en avant forcée ne soit que le prélude à une tentative de succession dynastique. Une perspective qui fait frémir dans un pays qui a tant besoin de stabilité et de dirigeants en pleine possession de leurs moyens.
L’histoire d’Evariste Touadera n’est pas qu’un fait divers. C’est le symbole d’un pouvoir qui a perdu tout sens des réalités, prêt à sacrifier jusqu’à ses propres enfants sur l’autel de ses ambitions politiques. Pour les Centrafricains, c’est un nouveau chapitre douloureux dans la longue histoire des errements de leurs dirigeants.
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