Éliminatoire de la CAN 2024 : la Centrafrique, championne de l’autodérision
Bangui, 26 juin 2023 (CNC) — La République centrafricaine, pays connu pour sa richesse naturelle et sa culture vibrante, a récemment attiré l’attention du monde entier, mais pas de la manière dont elle l’aurait souhaité. L’équipe nationale de football, surnommée les “fauves”, s’est inclinée lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2024, et c’est devenu l’occasion parfaite pour se moquer de la situation désastreuse du pays en matière d’infrastructures sportives.
Imaginez-vous, un pays aussi vaste que la Centrafrique n’a qu’un seul stade, le fameux “stade 20 000 places”. Ironiquement, même ce seul stade ne parvient pas à être rénové aux normes internationales. Alors, que fait le gouvernement centrafricain lorsqu’il s’agit de soutenir son équipe nationale ? Il choisit de louer un stade au Cameroun voisin, une décision qui non seulement coûte cher, mais qui expose également le manque d’engagement envers le sport dans le pays.
Lors du match fatidique contre l’Angola, les dirigeants centrafricains se sont donné en spectacle. Le président de la République, accompagné de deux ministres d’État, dix ministres, dix-sept députés, un ambassadeur, un consul général, dix-neuf membres du cabinet présidentiel, douze membres du cabinet du Premier ministre, sans oublier les directeurs de cabinet ministériel, les chargés de mission et les directeurs généraux de sociétés d’État, étaient tous présents pour soutenir leur équipe nationale. Mais malheureusement, ils ont assisté à une défaite cinglante de l’équipe centrafricaine, avec un score final de 2-1 en faveur de l’Angola.
Cette situation absurde a provoqué des rires et des moqueries, non seulement au sein du pays, mais également à l’échelle internationale. Le monde entier a été témoin de tout un pays en villégiature, une situation sans précédent dans l’histoire du football mondial. On peut légitimement se demander si les dirigeants centrafricains devraient se préoccuper davantage de la construction d’infrastructures sportives adéquates plutôt que de réclamer des victoires sans fournir les moyens nécessaires à leur équipe.
L’adage africain qui dit “on n’élève pas les moutons sans construire l’enclos” résonne particulièrement ici. Les responsables centrafricains devraient prendre cette leçon à cœur. Il est grand temps de construire des stades dignes de ce nom afin de permettre à l’équipe nationale de jouer dans des conditions optimales. Sinon, ils risquent de devenir la risée du monde non seulement sur les terrains de football, mais aussi dans tous les domaines où leur incompétence est mise en lumière.
Pour couronner le tout, la défaite des “fauves” a également mis en lumière un autre aspect embarrassant pour le gouvernement centrafricain. En effet, le président de la République et sa délégation attendaient cette victoire tant espérée pour organiser avant l’heure la fête de leur référendum constitutionnel illégal. Malheureusement pour eux, la défaite a gâché leurs plans et a renforcé l’image d’un gouvernement plus préoccupé par son maintien au pouvoir que par le développement réel du pays.
En un mot, la Centrafrique est devenue la risée du monde, non seulement en raison de la défaite de son équipe nationale lors des éliminatoires de la CAN 2024, mais aussi en raison de l’absence flagrante d’infrastructures sportives dans le pays. Il est temps que les soi-disant dirigeants centrafricains se réveillent, construisent des stades dignes de ce nom et se concentrent sur le véritable développement du pays, plutôt que de se perdre dans des ambitions politiques douteuses. Sinon, ils risquent de continuer à être la cible des moqueries et à incarner la triste réalité d’un pays en déroute.
Par Alain Nzilo
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