Des vies sacrifiées pour un pouvoir à vie en Centrafrique : l’envers tragique des marches de soutien à Touadéra
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Les accidents de la route se multiplient en Centrafrique depuis plusieurs mois. Chaque jour, des dizaines de morts et de blessés graves sont signalés. Dans les différents quartiers, de plus en plus de voix s’élèvent dans les familles pour dire que ces drames ne sont pas anodins. Beaucoup font le lien avec les élections de 2025 et soupçonnent des pratiques sataniques liées au pouvoir en place. Certains parlent de sacrifices humains, destinés à assurer le maintien de Faustin-Archange Touadéra à la tête du pays.
Des accidents en série et des morts inexpliquées
Les faits sont troublants. En quelques jours, plusieurs drames ont eu lieu sur les routes. Sur l’axe Zawa-Yaloké, un camion en provenance de Béloko a perdu le contrôle à cause des trous sur la chaussée. Une personne est morte et deux autres ont été gravement blessées. Entre Baoro et Bouar, un autre accident a fait au moins neuf morts et vingt-cinq blessés. Sur la route Bouar-Béloko, une moto transportant trois élèves a été percutée par un véhicule identifié comme appartenant aux mercenaires russes. Les trois passagers ont été tués sur le coup, tandis que le véhicule a continué sa route sans être inquiété.
Mais ces cas ne sont qu’un aperçu très grave observé dans le pays. En effet, chaque jour, des dizaines d’accidents se produisent à Bangui, sans compter ceux qui surviennent sur les routes secondaires. La situation est d’autant plus touchante qu’à l’hôpital communautaire de Bangui, le service de traumatologie est fermé depuis plus de deux semaines, ce qui signifie que les blessés graves n’ont presque aucune chance de survie. Beaucoup meurent faute de soins, leurs corps évacués en toute discrétion.
Une répétition des mêmes événements à chaque scrutin
Ce n’est pas la première fois que ce genre de situation survient avant une élection. En 1990 – 1993, sous le régime du général André Kolingba, plusieurs sacs remplis de têtes humaines avaient été stoppés en circulation dans les rues de Bangui. La population à cette époque pointait du doigt le régime en place, parlant de secte « Rose Croix ». En outre, à chaque échéance électorale — 1999, 2005, 2011, 2016, 2020 — des événements similaires ont été constatés, et les régimes successifs ont été accusés par la population d’être à l’origine de ces faits.
Mais cette année, la situation est devenue très grave. Des décisions étranges du gouvernement viennent renforcer les soupçons des pratiques sataniques. La fermeture soudaine du service de traumatologie de l’hôpital communautaire, l’unique dans les établissements publics du pays. Cette fermeture, officiellement ordonnée par le ministre de la santé après la mort de la nièce du ministre de l’Énergie, Arthur Piri, est perçue par beaucoup comme une stratégie satanique de récupérer par la magie noire les esprits des centrafricains qui sont décédés. Certains pensent que des dizaines des morts observés après la fermeture de ce service sont automatiquement récupérés, évidemment par la magie noire, pour des pratiques occultes du régime.
Les marches de soutien : une menace pour ceux qui y participent ?
En parallèle, le régime multiplie les manifestations pro-Touadéra. À Bangui comme en province, des rassemblements sont organisés pour préparer un troisième mandat. Les participants reçoivent entre 500 et 1 000 FCFA en échange de leur présence.
Dans plusieurs quartiers, des rumeurs circulent sur ces paiements. Certains disent que l’argent distribué porte une malédiction. Ceux qui l’acceptent deviendraient des cibles potentielles pour des sacrifices humains. Ces croyances se renforcent avec l’augmentation des accidents. Beaucoup de jeunes qui se laissent convaincre par ces petites sommes sont victimes de meurtre ou de drames sur la route.
Une inquiétude grandissante dans tout le pays
Chaque jour, les mêmes scènes se répètent. Des motos accidentées, des bus renversés, des camions écrasés. Des familles endeuillées, des corps envoyés à la morgue, des enterrements précipités. À l’hôpital, l’absence de soins transforme chaque blessé en mort probable. Pendant ce temps, les manifestations en faveur du président continuent, et les accusations contre le pouvoir s’intensifient.
Les Centrafricains se demandent jusqu’où ira ce cycle de morts avant chaque élection. Beaucoup redoutent que cette série noire ne soit qu’un début.
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