Derrière les initiatives de paix de Darassa, se cache la main de Wagner : plusieurs officiers de la CPC dénoncent
Le général Ali Darassa, ancien chef d’état-major de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), a récemment fait l’objet d’un scandale après avoir proposé des pourparlers de paix avec le gouvernement centrafricain. Cette démarche, rapidement condamnée par les autres leaders de la CPC, n’engage que Darassa lui-même. Face à cette situation, le coordinateur politique de la CPC, le général François Bozizé, a décidé de limoger Darassa de ses fonctions, marquant ainsi une prise de distance nette entre la coalition et celui qui était autrefois l’un de ses piliers.
Bangui, 19 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Dans un contexte où la tension monte au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), le général Ali Darassa, autrefois figure incontournable de la rébellion, se retrouve désormais au cœur d’une controverse qui divise les rangs. Ses récentes tentatives de négociation avec le gouvernement centrafricain, interprétées par beaucoup comme un signe de faiblesse, ont déclenché une vague de réactions parmi ses propres alliés. Tandis que les commandants sur le terrain dénoncent ce qu’ils considèrent comme une trahison, Darassa cherche désespérément à justifier ses actions, mais le mal semble déjà fait.
Le général Amat Mounir dénonce : « Ce qu’Ali Darassa a déclaré, ça n’engage que lui ».
Le général Amat Mounir, l’un des commandants influents de la CPC, a réagi avec fermeté contre les actions de Darassa sur les réseaux sociaux. Dans un audio largement partagé sur WhatsApp, il a dit ceci :
« Ce qu’Ali Darassa a déclaré dans son communiqué, ça n’engage que lui. Nous, nous sommes sur le terrain, et nous n’avons rien vu en tant que tel. Nous allons nous battre jusqu’au bout pour libérer le peuple centrafricain, et non pour nous cacher derrière une fausse paix afin de demander de quoi manger ou des postes politiques. Notre objectif n’était pas cela. Notre objectif simple, c’est de sauver le peuple centrafricain».
Mounir a ainsi souligné que les véritables combattants de la CPC ne trahiront pas leur mission pour des intérêts personnels. Il a comparé leur lutte à celle du peuple israélien dans l’Antiquité, affirmant : « Nous sommes comme Moïses et ses partisans qui ont libéré les Israéliens de l’oppression du roi pharaons. Certains ont vu la puissance de Pharaon et ont eu peur, préférant rester esclaves plutôt que de se battre pour leur liberté. Mais nous, nous n’allons pas céder. Nous continuerons à nous battre, même si nous sommes peu nombreux. Dieu est souvent avec ceux qui ont le courage de se lever contre l’oppression».
Ces paroles puissantes de Mounir réaffirment la détermination des combattants fidèles à la cause, tout en dénonçant implicitement ceux qui, comme Darassa, pourraient être tentés de trahir cette mission sacrée.
Abdoulaye Tago : Des accusations voilées et un appel à la vigilance.
Le général Abdoulaye Tago, tout en s’adressant à ses compatriotes et ses frères d’armes, a exprimé son inquiétude face aux récentes divisions au sein des groupes armés. Sans nommer directement Ali Darassa, Tago a laissé entendre que des éléments infiltrés au sein de la CPC compromettaient la lutte. « Mon Général Ahmad Mounir, nous avons écouté ce que tu as dit, mais nous ne sommes pas pressés de tirer des conclusions. Nous avons pris le temps d’analyser la situation et nous avons compris que parmi nous-mêmes, il y a des traîtres. Quand tu penses trop à l’argent, ton combat ne va pas avancer. Comme vous le savez, quand tu manges quelque chose que tu as récolté par ta propre souffrance, tu le digères bien. Mais si tu manges un truc provenant d’un crime, tu ne vas pas le digérer correctement. Tu vas tout vomir. Certains parmi nous, au sein des groupes armés, ont été corrompus par l’argent de Kiriti, l’argent du mensonge, l’argent du crime. C’est pour cela que la CPC est aujourd’hui bloquée. Mais ceux qui ne sont pas complices, ceux qui sont restés fidèles, continuent de se battre pour le peuple centrafricain».
Par ces propos, Tago adresse une critique indirecte mais cinglante à ceux qui ont compromis la cause de la CPC pour des gains personnels, sans mentionner explicitement Ali Darassa, tout en appelant à la vigilance et à la fidélité à la cause.
Fessal, porte-parole d’Ali Darassa : Une tentative de justification.
Face à la controverse croissante, Ali Darassa a tenté de clarifier sa position par l’intermédiaire de son porte-parole, monsieur Fessal, qui a cherché à corriger les malentendus entourant le communiqué initial. « Ce que M. Idriss Amadou a dit à Bangui est une mauvaise interprétation du message du général Ali Darassa. Le communiqué n’avait pas pour but de négocier un désarmement ou de trahir notre lutte, mais simplement de créer des couloirs humanitaires pour permettre aux cultivateurs et aux commerçants de venir en aide à la population centrafricaine». Fessal a ainsi souligné que le représentant de Darassa à Bangui, monsieur Issa Amadou, avait mal compris et agi à l’encontre des directives de Darassa.
Pourtant, cette tentative de justification n’a pas convaincu. Beaucoup y voient une manœuvre pour dissimuler les véritables intentions de Darassa, qui semble de plus en plus isolé et en contradiction avec les autres leaders de la CPC, y compris ses propres éléments.
Wagner : Le véritable instigateur derrière Darassa.
Derrière cette initiative de Darassa, c’est la main de Wagner qui se profile. Selon plusieurs sources, Darassa aurait été manipulé par le groupe paramilitaire russe pour vendre ses combattants, en vue de les envoyer sur le front ukrainien. Wagner, avec l’appui de figures comme Hassan Bouba, cherche à recruter des éléments de l’UPC pour les utiliser dans ses opérations militaires à l’étranger. Cette trahison des idéaux de la CPC a été la goutte d’eau qui a poussé le général François Bozizé à démettre Darassa de son poste de chef d’état-major.
La chute de Darassa : Une fin inévitable.
Ali Darassa, autrefois figure clé de la CPC, a perdu toute crédibilité au sein de la coalition. Son initiative, motivée par des intérêts personnels et extérieurs, a révélé son isolement. La CPC, quant à elle, reste unie dans son objectif de libérer le peuple centrafricain. Les dirigeants de la coalition ne permettront pas qu’un homme, manipulé par des puissances étrangères, compromette leur lutte. Darassa, désormais déchu et isolé, incarne l’échec de ceux qui, par ambition personnelle, ont tenté de vendre leur cause à l’ennemi.
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