samedi, novembre 16, 2024
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Dégradation du Pont de Yérémo : Bangui Menacée d’Isolement

Dégradation du Pont de Yérémo : Bangui Menacée d’Isolement

 

convoi Douala-Bangui sur l'axe Bouar-Gallo. Photo CNC
convoi Douala-Bangui sur l’axe Bouar-Gallo. Photo CNC

 

 

Le pont de Yérémo, primordial pour relier Bangui à d’autres villes du pays, y compris le Cameroun, montre de graves signes de détérioration. Des fissures et des trous menacent l’approvisionnement de la capitale centrafricaine, menaçant de la couper du reste du pays.

 

Le pont de Yérémo, situé à environ 20 kilomètres de Bossembele sur la route nationale numéro 3, est en état de délabrement avancé. Des fissures et des trous sont apparus, menaçant de couper le principal axe de ravitaillement reliant Bangui à Douala, via la ville frontalière de Béloko. Cette situation inquiète les habitants de Yérémo, qui demandent une intervention rapide du gouvernement.

 

Depuis près d’une semaine, les véhicules quittant Bangui pour la frontière, ou se dirigeant vers Bouar, Béloko, ou Douala, ainsi que ceux venant de ces localités vers Bangui, rencontrent de grandes difficultés à traverser ce pont. Les conducteurs sont obligés de rouler très lentement, et chaque passage est un défi. Il y a un risque élevé que les véhicules tombent dans les trous ou les fissures du pont, pouvant provoquer un grave accident. La prudence est de mise, mais elle ne suffit pas toujours à éviter les accidents potentiels.

 

Depuis des années, le manque d’investissement dans les infrastructures sous le régime de Touadéra a conduit à une détérioration progressive des routes et des ponts. La capitale centrafricaine, dépendante de cette voie pour ses approvisionnements en denrées alimentaires et autres biens essentiels, risque de voir les prix quadrupler, voire quintupler, en cas d’effondrement du pont.

 

Les habitants de Yérémo, comme Simon Bounguinza Ouapoutou, ont exprimé leur frustration et leur désespoir face à la situation.

« Le pont est notre lien vital avec Bangui et le reste du pays. Si rien n’est fait rapidement, nous serons isolés, et la population va souffrir énormément », a déclaré Simon Bounguinza Ouapoutou.

 

Le gouvernement, accaparé par le financement du groupe Wagner pour sa propre protection, a négligé les investissements dans les infrastructures essentielles du pays. Les milliards de francs alloués à des projets de construction de routes et de ponts par la Banque mondiale semblent avoir disparu sans laisser de trace, exacerbant encore la crise.

 

La population appelle à une intervention urgente pour réparer le pont de Yeremo et éviter une catastrophe économique et humanitaire. Sans une action rapide, le pays pourrait se retrouver coupé du reste de la région, aggravant les souffrances des Centrafricains déjà éprouvés par les crises successives.

 

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