ALLIANCE DES FORCES DEMOCRATIQUES POUR LA TRANSITION (AFDT)
ASD-CRPS-MCP-MDES-MLPC-RDC-UDECA
DECLARATION N° 11 DE L’AFDT RELATIVE A L’ACCORD DE CESSATION DES HOSTILITES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE SIGNE LE 23 JUILLET 2014 A BRAZZAVILLE
L’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) a été la première plateforme politique créée pour soutenir la transition. Elle n’a eu de cesse de faire des propositions concrètes de sortie de crise pour appuyer la Transition. Elle a, en outre lancé le 28 avril 2014 un Appel à la paix.
L’AFDT a pris une part active à toutes les rencontres des Partis et Associations politiques de la Plateforme des confessions religieuses et de celle de la société civile concernant le plan d’actions de sortie de crise proposé par les Chefs d’Etat de la CEEAC le 27 juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale. Elle a pris acte du chronogramme proposé par le Groupe International de Contact et adopté par la Commission de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine à Addis-Abeba le 9 juillet 2014.
Toutes ses actions s’inscrivent dans une dynamique de recherche constante du dialogue et de la réconciliation nationale, gages d’un retour de la sécurité, de la paix et de la concorde dans notre pays dans le respect scrupuleux de la dignité de notre peuple et de l’implication directe de celui-ci dans toute solution qui touche à son avenir.
C’est dans cette optique que l’AFDT a pris position, en toute responsabilité, sur le Forum de Brazzaville dont l’impréparation était de notoriété publique.
L’AFDT, à l’instar de plusieurs forces politiques et sociales, avait d’une part demandé le report du Forum et d’autre part émis le souhait qu’il se déroule à Bangui pour une meilleure appropriation pédagogique par toutes les couches de la population.
L’AFDT constate que le Forum de Brazzaville n’a pas épuisé son ordre du jour et que la question centrale du désarment qui constitue le nœud gordien de la crise n’a pas été abordée. Au point que l’opinion publique et la presse tant nationale qu’internationale considèrent à raison que l’accord de ” cessation des hostilités est un accord a minima”.
L’AFDT considère que c’est à l’aune de son application concrète sur le terrain que cet accord sera jugé et qu’il faut accorder aux belligérants le bénéfice de la bonne foi tout en restant vigilant et éviter de tomber dans un optimisme béat et naïf.
L’AFDT exprime son indignation face aux propos du Premier Ministre Monsieur André NZAPAYEKE tenus sur les ondes de RFI tendant à présenter les personnalités qui n’ont pas participé au Forum de Brazzaville comme des ennemis de la paix tout en leur reprochant d’aspirer à ” être des dirigeants de ce pays”. La recherche de la paix, c’est aussi l’acceptation de la différence, la tolérance et non l’unanimisme.
L’AFDT fermement engagée dans le processus du dialogue et de la réconciliation nationale:
-Exhorte la Communauté Internationale et les Autorités de la Transition à organiser en terre centrafricaine sous le très haut patronage de son Excellence le Président Denis Sassou-Nguesso Médiateur de la crise centrafricaine les concertations portant sur le désarmement, les poursuites pénales contre les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, le dialogue politique et la réconciliation nationale;
-Exprime sa pleine et entière disponibilité pour le processus de paix en Centrafrique;
-Condamne sans réserve les velléités de partition de la RCA et les marches de soutien organisées à Bambari, Bria, Birao et au KM5 à Bangui;
-Réitère son indéfectible attachement à l’unité politique et territoriale de la RCA et au caractère non négociable de cette unité;
-Remercie la Communauté Internationale pour les efforts inlassables consentis pour ramener la paix en RCA.
Fait à Bangui le 29 juillet 2014
Pour le Président de la Conférence des Présidents
PO/ Pr Joachim Rainaldy SIOKE