DECLARATION
RELATIVE AUX RESTRICTIONS DES LIBERTES
Invité à prendre part à la cérémonie d’investiture de son Camarade, Mohamed BAZOUM, Président du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS), Membre comme le MLPC de l’Internationale Socialiste, récemment élu Président de la République du Niger, le Président Martin ZIGUELE s’est vu opposer à sa demande de sortie un refus catégorique du gouvernement.
L’information la plus troublante et incompréhensible contenue dans la correspondance du Ministre de la Sécurité publique pour justifier son refus serait, je cite : « la mesure objet d’une autorisation de sortie est d’ordre judiciaire et au nom de l’indépendance du pouvoir de cette institution ; en ma qualité du Ministre de l’Intérieur, je ne saurai y enfreindre », fin de citation.
Cette opposition à la liberté d’aller et venir d’un citoyen vient compléter la longue liste des violations massives et flagrantes des droits humains auxquelles le gouvernement et certaines structures de l’Etat se livrent (enlèvements, disparitions forcées, menaces à caractère ethnique, persécutions, bâillonnement, outrages et injures publics, viols, vols, entre autres), sous le prétexte des mesures instaurant un couvre-feu et l’état d’urgence depuis le déclenchement des hostilités armées le 13 janvier 2021.
A cette liste, viennent s’ajouter les mesures anti sociales qui confirment que les Centrafricains sont bel et bien confinés dans une prison à ciel ouvert où, seuls les tenants du pouvoir ont le droit de vie ou de mort sur de simples citoyens dont le plus grand tort est d’avoir une opinion différente de la leur.
L’état d’urgence, décrété puis prolongé, au motif que notre pays est encore en guerre ne saurait justifier à lui seul ces restrictions abusives d’espace de libertés conquis de haute lutte par le Peuple Centrafricain, consacré dans la Constitution et qui commence à s’apparenter à un abus d’autorité et de pouvoir. Nous ne pouvons admettre de telles pratiques dans un Etat de droit.
C’est pourquoi, le MLPC prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur ces graves dérapages et en appelle aux plus hautes autorités pour qu’elles se ressaisissent afin de gérer les affaires publiques conformément aux standards de bonne gouvernance dans le seul intérêt du Peuple Centrafricain.
Fait à Bangui, le 31 mars 2021
Pour le Bureau Politique
Le Secrétaire Général
Christophe NDOUBA