DÉBÂCLE FACA : L’armée de Touadera, chronique d’une implosion programmée
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
L’armée centrafricaine, censée être le pilier de la sécurité nationale, s’effondre sous le poids de décisions catastrophiques prises par le régime de Faustin Archange Touadera. Une enquête approfondie révèle comment les Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont méthodiquement démantelées par leurs propres dirigeants.
Une expansion militaire chaotique de l’armée de Touadera
Les chiffres de l’armée de Touadera sont alarmants. En moins de trois ans, l’effectif des FACA est passé de 9 800 à plus de 20 000 hommes, dépassant largement les prévisions du Plan National de Défense (PND). Cette augmentation anarchique cache une réalité plus sombre : l’absence totale de planification stratégique.
“C’est du jamais vu”, confie un général à la retraite. “Nous recrutons sans moyens, sans infrastructures, sans équipements. C’est comme si on construisait une maison en commençant par le toit”.
Le démantèlement systématique des procédures
Le processus de vérification des antécédents, pilier de la reconstruction de l’armée, a été totalement abandonné par l’armée de Touadera. Un officier supérieur témoigne sous couvert d’anonymat : “Nous intégrons des individus sans aucune vérification. Certains ont un passé criminel connu, d’autres sont d’anciens rebelles. La qualité des recrues n’intéresse plus personne“.
Dans plusieurs garnisons de l’armée de Touadera, les registres de personnel sont inexistants ou falsifiés. “Impossible de connaître le nombre exact de soldats de l’armée de Touadera “, révèle un responsable administratif. “Certaines unités comptent des ‘soldats fantômes’ dont la solde est détournée par la hiérarchie“.
L’armée de Touadera , une formation au rabais mortifère
La formation militaire a été réduite à sa plus simple expression. Des six mois initialement prévus sous l’égide de l’Union européenne, elle est passée à trois semaines sous la supervision des mercenaires russes de l’armée de Touadera. Un instructeur militaire FACA déplore : “Nous envoyons des jeunes au combat qui ne savent même pas utiliser correctement leur arme. C’est un massacre programmé“.
Les conséquences sont dramatiques. Entre décembre 2020 et décembre 2023, plus de 200 soldats auraient perdu la vie lors d’affrontements avec les rebelles, selon des sources internes aux FACA. Le chiffre officiel de 90 morts est largement sous-estimé par l’armée de Touadera.
La désintégration de la chaîne de commandement de l’armée de Touadera
La multiplication des lignes hiérarchiques crée une confusion totale sur le terrain. “Certaines unités répondent à l’état-major, d’autres au ministère de la Défense, d’autres encore directement à la présidence”, explique un colonel. “C’est le chaos total qui favorise les initiatives personnelles et les dérives“.
Cette désorganisation de l’armée de Touadera est aggravée par l’ingérence permanente des mercenaires russes. “Les Wagner donnent des ordres directs à nos hommes, court-circuitant la hiérarchie nationale”, dénonce un officier supérieur. “Notre autorité est complètement sapée“.
L’effondrement moral des troupes
Le moral des FACA est au plus bas. Un sergent-chef témoigne : “Nous sommes humiliés par les Wagner, méprisés par nos chefs, et craints par la population. Ce n’est plus une armée nationale, c’est une force en décomposition“.
Les désertions se multiplient. Dans certaines garnisons de province, jusqu’à 40% des effectifs auraient abandonné leur poste. “Les soldats préfèrent fuir plutôt que de servir dans ces conditions indignes”, explique un commandant de zone.
Les conséquences catastrophiques pour le pays
Cette implosion programmée des FACA a des répercussions directes sur la sécurité nationale. “Les zones abandonnées par l’armée sont immédiatement réoccupées par les groupes rebelles”, observe un chef traditionnel de la région de Bambari. “Nous sommes revenus à la case départ“.
Plus inquiétant encore, la concentration d’un tiers des effectifs à Bangui fait craindre une possible instrumentalisation politique de l’armée. “Ces soldats mécontents et mal payés pourraient facilement être utilisés dans la lutte pour la succession de Touadera”, prévient un analyste politique.
La responsabilité du pouvoir
Le Dr. Emmanuel, expert centrafricain en questions militaires, est catégorique : “Cette débâcle n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat d’une politique délibérée qui sacrifie l’armée nationale au profit des mercenaires russes“.
Sans réforme urgente et retour aux principes du Plan National de Défense, les FACA risquent une désintégration totale aux conséquences imprévisibles pour la stabilité du pays. Le spectre d’un nouvel effondrement de l’armée, similaire à celui de 2013, plane plus que jamais sur la Centrafrique.
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