Dans l’Ombre du projet PRADAC : Le Calvaire des Agriculteurs de Lim-Pendé
L’effervescence qui entourait le Projet d’appui à la Relance Agricole au développement de l’Agrobusiness en Centrafrique (PRADAC) dans la région de Lim-Pendé s’est rapidement estompée, laissant place à un profond sentiment de désillusion parmi les associations et groupements agricoles et d’élevage de la localité.
Initié il y a quatre ans par le ministère de l’agriculture, avec le soutien financier de la Banque mondiale, le PRADAC avait pour ambition de redynamiser les activités agricoles et d’élevage, en fournissant un appui financier substantiel aux associations et groupements en règle avec les exigences étatiques. Cependant, l’élan initial d’espoir s’est rapidement transformé en un sentiment de trahison et de frustration.
Le processus, en apparence transparent et prometteur, a rapidement montré des signes de dysfonctionnement. Le Comité Régional de Concertation (CRC), présidé par le Préfet de Lim-Pendé lui-même, a été mis en place pour superviser la sélection des bénéficiaires potentiels. 110 groupements et associations ont été soigneusement choisis pour bénéficier de ce financement tant attendu.
Cependant, malgré les formations sur la rédaction de plans d’affaires et les promesses de financement imminent, les attentes des bénéficiaires ont été constamment repoussées. Trois longues années se sont écoulées sans aucune avancée concrète. Les visites de vérification des sites et des équipements par des missions venues de Bangui n’ont fait qu’ajouter à l’illusion de progrès.
La frustration est désormais palpable parmi les bénéficiaires qui se sentent trahis et floués par un système qu’ils pensaient être leur bouée de sauvetage économique. Leur désespoir s’est transformé en action, avec des pétitions adressées à diverses autorités, y compris la Minusca et le Préfet, menaçant de manifestations et de grèves si leurs préoccupations ne sont pas prises au sérieux.
Le PRADAC, qui se présentait comme un phare d’espoir dans un océan d’incertitudes économiques, semble avoir perdu son éclat initial. Les rêves de développement agricole et d’élevage se sont heurtés à la dure réalité de la bureaucratie et de l’inertie institutionnelle, laissant les bénéficiaires dans un état de désarroi et de méfiance envers les promesses de développement. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures urgentes pour rectifier cette situation et restaurer la confiance perdue dans les projets de développement.
Par Gaël Boberang
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