Crise en Centrafrique : Faustin Archange Touadera face à l’ultimatum Américain
Bangui, 08 août 2023 (CNC) – À quatre mois de l’échéance fatidique, l’ultimatum américain lancé au Président Faustin Archange Touadera pour se séparer de la milice russe Wagner génère une montée de tension sans précédent entre les deux nations. La pression s’accentue alors que le premier vice-Président de l’Assemblée nationale, monsieur Évariste Ngamana, a accordé une interview à Radio France Internationale, révélant que le Président centrafricain a déjà répondu aux préoccupations américaines dans une correspondance adressée à la Maison Blanche.
Lors du sommet de Washington en décembre dernier, le Président américain Joe Biden a présenté un plan de sécurisation de la République centrafricaine à Faustin Archange Touadera, assorti de conditions non négociables. Pour bénéficier de ce plan, le Président centrafricain devrait rompre tout lien avec la milice russe Wagner et abandonner son projet controversé de modification constitutionnelle, visant à étendre son maintien au pouvoir pour de nombreuses années à venir.
Le plan américain comporte diverses propositions, notamment le financement, la formation et l’équipement de l’armée centrafricaine, et il donne un délai de 12 mois au Président centrafricain pour répondre. Cependant, à quelques mois de l’expiration de l’ultimatum, Faustin Archange Touadera refuse de céder et maintient sa position.
La surprise a été totale pour les Centrafricains lorsque le premier vice-Président de l’Assemblée nationale a pris l’initiative de répondre au Président américain en rejetant catégoriquement la proposition américaine. Selon l’honorable Évariste Ngamana, la République Centrafricaine n’est pas fermée aux Américains, qui sont les bienvenus sur leur sol, mais il exclut formellement le départ de la milice russe Wagner de son pays. Il soutient que le gouvernement a déjà travaillé sur ce dossier et qu’il l’a transmis aux États-Unis.
Dans un ton déterminé, monsieur Évariste Ngamana réitère que la République Centrafricaine ne se soustraira à aucune négociation. Les États-Unis sont libres de venir en Centrafrique, mais ils ne peuvent exiger le départ de la milice russe Wagner. Le Président Faustin Archange Touadera reste inflexible et rejette en bloc la proposition américaine, un comportement qui en dit long, comme l’illustre le référendum constitutionnel qu’il a organisé le 30 juillet dernier.
Face à cette situation tendue, tous les regards sont désormais tournés vers les États-Unis, dans l’attente de leurs éventuelles réactions. Les centrafricains ne peuvent pas continuer à souffrir ainsi, comme le confirme Fabrice, un étudiant centrafricain, qui espère que la crise trouvera une résolution très vite.
Par Gisèle MOLOMA
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