Crise du Manioc à Nola : Les Habitants Pataugent dans la Misère
La ville de Nola est confrontée à une pénurie de manioc qui fait monter les prix en flèche. Les habitants peinent à se nourrir correctement, tandis que le gouvernement reste silencieux. Cette crise alimentaire dévoile les défis auxquels sont confrontées les populations locales.
Bangui, 6 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
À Nola, la pénurie de Gozo, aliment de base de la population, a plongé les habitants dans une situation de détresse. Le prix de la demi-cuvette de Gozo est passé de 1500 à 2500 francs CFA, aggravant les difficultés pour de nombreuses familles déjà vulnérables. Cette hausse des prix est due à la dégradation des routes et à une abondance de pluie, compliquant l’accès aux zones de production.
Les revendeuses de manioc, comme Laetitia Ngandele, expliquent qu’elles peinent à se procurer cette denrée essentielle pour les marchés de Nola.
“Le prix de la demi-cuvette de manioc a augmenté de 1500 à 2500 francs CFA. Les cultivatrices ne vont plus aux champs à cause de la rareté de pluie, ce qui aggrave la situation”. témoigne-t-elle. Les agriculteurs se concentrent sur d’autres cultures, comme les arachides et le maïs, délaissant la production de manioc en cette saison.
En outre, la crise des déplacés internes ajoute une pression supplémentaire sur les ressources locales. Célestin Bikwaki, un habitant de Nola, n’arrive plus à nourrir sa famille avec cette inflation.
“Les prix ont tellement augmenté que nous ne savons plus comment faire pour nourrir nos enfants”, déplore-t-il.
Devant une telle situation, les autorités locales semblent impuissantes. Geneviève Chourbadin, sous-préfet de Nola, reconnaît l’ampleur du problème :
“Nous ne sommes pas venus pour acheter du manioc à 2500 francs CFA. La population ne peut pas se permettre de telles dépenses”. Elle appelle à des solutions adaptées pour éviter une crise alimentaire majeure.
Le gouvernement, cependant, reste silencieux face à cette pénurie. Aucune mesure concrète n’a été prise pour améliorer les conditions de production ou faciliter l’accès aux zones agricoles. Cette inaction est perçue comme une indifférence totale aux besoins de la population, laissant les habitants de Nola lutter seuls contre cette crise.
Les cultivateurs proposent des solutions alternatives, comme l’adaptation à d’autres cultures pour diversifier les sources de nourriture. Cependant, sans un soutien et des infrastructures adéquates, ces efforts risquent de rester insuffisants. Les habitants de Nola continuent de patauger dans la misère, pris au piège d’une crise alimentaire que le gouvernement semble ignorer.
En conclusion, la crise du manioc à Nola met en lumière les graves lacunes du gouvernement en matière de gestion des ressources et de soutien aux populations locales. Les habitants, laissés à eux-mêmes, doivent trouver des solutions dans un contexte de dégradation des infrastructures et d’inaction gouvernementale.
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