Bangui (République centrafricaine) – La dernière marche de la honte organisée par le Président de la République continue de susciter de nombreuses réactions dans le pays. Après la classe politique de l’opposition démocratique, suivie de la société civile, c’est le tour des groupes armés. Pour le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), « avec Touadera, tous les canaux de discussion sont fermés. Touadera doit maintenant partir! »
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 28 octobre 2022
FPRC: « Touadera doit partir! »
Si officiellement la coalition des patriotes pour le changement (CPC) n’a pas encore réagi sur la marche de la honte organisée par le Président de la République, le Professeur Faustin Archange Touadera le samedi 22 octobre dernier, les différents groupes armés composant cette coalition armée n’ont pas du tout apprécié la manière dont les choses se sont passée le samedi dernier.
Après l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), vient le tour de front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) de dénoncer la marche de la honte du samedi dernier dans le nord du pays.
D’après cette organisation armée dirigée par le général rebelle Nourredine Adam, à la veille de la marche du samedi 22 octobre dernier, dans la Vakaga, Bamingui-Bangoran et la Haute-Kotto, les préfets, les députés et les maires avait recruté des gens afin de sillonner porte par porte pour sensibiliser et distribuer des billets de banque à la population locale. Ils donnent 2000 francs CFA à chaque chef de quartiers, tandis que chaque citoyen ordinaire reçoit quant à lui 1000 francs CFA. Et ils ne faisaient pas que distribuer l’argent. Ils profèrent des menaces au fur et à mesure de leur passage dans chaque foyer. Pour les chefs des quartiers, leur présence est obligatoire. À défaut, le récalcitrant sera éjecté de son fauteuil. Pour les autres citoyens, celui qui ne sera pas présent, il sera considéré comme un rebelle, membre de la CPC. (« Touadera doit partir! »).
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Le FPRC se demande d’où sort tout cet argent.
« Nous avons été alertés au moment où ils ont commencé à menacer et distribuer à la population de l’argent. Comme nous étions seulement à la veille de la marche, nous jugeons utile de conseiller à ces populations de bouffer cet argent. C’est avant – tout leur argent. Celui qui est disponible pour aller à cette marche, il pourrait y aller pour ne pas être considéré comme un rebelle. Or, les autorités disent souvent à la population que le pays n’a pas d’argent. Le pays souffre. Mais d’où sort tout cet argent ? », s’interroge un officier général de l’état-major du FPRC.
Pour ce groupe armé de la CPC, l’opinion nationale et internationale doit être témoin de tout ce qui se passe dans le pays.
« Le gouvernement est allé demander de l’argent à la communauté internationale disant que le pays souffre. Alors que ce sont eux-mêmes qui envoient de l’argent dans chaque préfecture pour corrompre les gens. Il faut que la communauté internationale ouvre ses yeux. Nous, en tant que CCPC, nous n’avons plus un dialogue à faire avec Touadera. D’ailleurs tous les canaux de discussion sont déjà fermés. La seule solution pour nous, c’est que Touadera doit dégager. Sinon, il n’y’a que la force pour le faire partir », affirme l’État – major du FPRC. (« Touadera doit partir!).
Affaire à suivre….
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