Confusion des lois, désordre juridique : la Centrafrique plonge dans le chaos sous le régime de Faustin Archange Touadera
Bangui, 29 décembre 2023 (CNC) –Depuis l’adoption précipitée de la nouvelle constitution orchestrée par Faustin Archange Touadera dans le but de s’accrocher au pouvoir et d’envisager un troisième mandat présidentiel, la Centrafrique est plongée dans un véritable chaos juridique. Cette manœuvre politique, teintée d’ambitions personnelles, a conduit le pays à un niveau de désordre sans précédent sur le plan légal, mettant en péril la stabilité de toute la nation.
La première aberration qui saute aux yeux est l’incroyable confusion qui règne entre les différentes lois en vigueur dans le pays. La nouvelle constitution de Faustin Archange Touadera, loin de clarifier la situation, a plutôt semé la discorde en s’élevant au statut de code de procédure pénale, une première mondiale. Pendant ce temps, le véritable code pénal, qui devrait régir les questions juridiques cruciales, est resté en vigueur. Résultat : la Centrafrique est désormais confrontée à deux ensembles de lois parfaitement contradictoires.
Un exemple concret pour illustrer cette cacophonie légale, selon la nouvelle constitution de Faustin Archange Touadera, le délai de garde à vue est fixé à 24 heures non renouvelables, une disposition jamais vue ailleurs dans le monde. En revanche, le code de procédure pénale actuel stipule que le délai de garde à vue peut être prolongé ou abrégé en fonction de la gravité de l’infraction. Cette incohérence flagrante crée un chaos juridique et rend impossible la gestion efficace de la justice dans le pays.
De plus, la nouvelle constitution de Faustin Archange Touadera n’est pas en phase avec le code de nationalité centrafricaine actuel. Cette situation suscite des interrogations légitimes parmi les citoyens qui se demandent quelle loi prévaut réellement. Devant la justice, c’est la constitution qui prime, mais cette constitution souffre d’un sérieux problème de légitimité.
Faustin Archange Touadera, le président de la République lui-même n’a pas encore prêté serment sur cette nouvelle constitution, tandis qu’elle est déjà promulguée, entrée en en vigueur et commence à être appliquée. La question fondamentale se pose donc : laquelle des deux constitutions, celle de 2016 ou celle de 2023, est en vigueur pour Faustin Archange Touadera ? Le flou persiste, alimentant ainsi l’incertitude juridique dans le pays.
De surcroît, les institutions établies par la constitution de 2016 continuent de fonctionner, alors que la nouvelle constitution de 2023 est censée être mise en œuvre. Tout comme les décrets nommant le Premier ministre et les ministres membre du gouvernement demeurent assujettis à de la constitution de 2026, le gouvernement reste inchangé, de même que l’Assemblée nationale. Cette situation souligne l’absurdité de la situation actuelle, où deux systèmes légaux coexistent sans clarté ni cohérence. Faustin Archange Touadera semble naviguer dans ces eaux troubles sans se soucier du désordre juridique qui règne dans son propre pays.
En réalité, la Centrafrique est plongée dans une crise juridique sans précédent sous le régime de Faustin Archange Touadera. Cette tentative de manipulation des lois à des fins politiques personnelles a engendré une confusion totale qui mine la confiance de la population dans le système judiciaire et met en péril la stabilité du pays. Il est impératif que des mesures soient prises pour rétablir l’ordre juridique et mettre fin à cette cacophonie légale qui prévaut actuellement en Centrafrique.
Par Alain Nzilo
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