Publié par: Corbeau news Centrafrique.
– Les motivations sociologiques :
Juste après son accession à l’indépendance,la RCA s’est très vite démarquée par une particularité dans la gestion de l’Etat,les armes sont devenues les seuls moyens d’accéder au pouvoir de l’Etat. Le problème de la RCA est d’abord ethnique qui est à l’origine de l’instabilité récurrente que connait cet artificiel pays présentant des grande différence géographiques donc humaines,entre des régions sahéliennes,des espaces soudanais,des savanes centrales,une forêt méridionale,et des régions bordières du fleuve.
Bozizé était le premier initiateur de la rébellion qui a commencé en 2002 en Centrafrique,à leur descente sur Bangui,ils ont déjà tout ravagé sur leur passage,rien n’a été épargné du secteur public comme privé.
Bozizé était aussi l’architecte-concepteur de la venue et des exactions de la milice congolaise de Jean-Pierre Bemba en République centrafricaine avec ce que nous avions connu comme massacres,viols et destructions de biens matériels et immatériels.
Bozizé avec son système kleptocratique érigé en système de gouvernance était plus pire et dévastateur que la brève période de passage d’ex-séléka aux affaires de l’Etat,et pour autant,la gestion calamiteuse du pouvoir de celui-ci n’a pas suscité la mobilisation de l’ensemble de centrafricains comme cela a été de la période de Djotodia.
Le président du CNT(conseil national de transition) Ferdinand NGUENDE et la cheffe de l’Etat de transition Catherine Samba PANZA,tous deux étant les agrégats et qui ont eu le soutien indéfectible d’ex-séléka, ont été curieusement épargnés par les vagues de contestations à la centrafricaine exigeant leur démissions,donc la société centrafricaine s’en accommode justement parce qu’ils ne sont pas de confession musulmane.
Le même scénario ethnico-politique se répète à la nomination des deux premiers ministres,l’un ZAPAYEKE qui a passé plusieurs mois à la tête du gouvernement dont le bilan est remarquablement reluisant, mais n’a pas suscité,non plus,le rejet par l’ensemble des acteurs politiques centrafricains.
Et l’autre, Mahamat KAMOUN ,fraîchement nommé,de confession musulmane,n’a pas encore posé ses actes politiques pour que l’on puisse juger en fonction de cela,déjà faut-il le rappeler,est rejeté par l’ensemble de la classe politique et société civile centrafricaine.
Ontologiquement la société centrafricaine est par le fond et la forme de la xénophobie,du tribalisme,non seulement comme expression sociétale,mais aussi comme système de gouvernance.
Une nouvelle conception du système politique(fédéralisme,
Par: DANGABO MAMADOU Sanislas.