Rédigé par Anselme Mbata
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 1 juillet 2022
Bangui (CNC) – En difficulté depuis plusieurs mois, l’établissement de microfinance centrafricain dénommé « Crédit populaire de Centrafrique » pourrait être placé sous administration provisoire en raison d’une forte tension de trésorerie.
Selon des sources proches de cette structure financière, cette situation de crise est survenue quelque temps après le décès du promoteur, monsieur Koyagbelé. Une disparition qui avait fait naître des dissensions au sein de l’établissement. Pourtant, Crédit Populaire de Centrafrique comptait parmi ses clients des nombreux commerçants de Bangui. Sa difficulté financière joue énormément sur les activités économiques et commerciales de ces derniers.
Contacté par CNC, l’un des clients mécontents de Crédit populaire de Centrafrique a annoncé vouloir enclencher une procédure judiciaire.
« Imaginez-vous, même pour retirer une somme de 50 000 francs CFA c’est impossible pour le moment. Tous les clients qui mettent leur argent là-bas n’ont plus accès à ça. Et les responsables disent qu’ils ont un problème de trésorerie. Moi qui vous parle de cette banque me dois 20 millions de francs CFA »,a déclaré l’un des clients de cet établissement de finance jointe au téléphone par la Rédaction.
Contacté au téléphone, le directeur général, monsieur Koyacpo Éric Bonaventure affirme ne pas être disponible pour répondre à nos questions au téléphone. Il nous a pris rendez-vous dans son bureau. Mais là encore il n’y’avait personne pour répondre à nos questions.
Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore réagit. Seul les clients de cet établissement qui se plaignent sans succès.
Rappelons que pour mieux encadrer la gestion des établissements de microfinance dans la zone Cemac, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a adopté en 2018 un nouveau règlement régissant l’activité de microfinance, auquel les établissements assujettis doivent se conformer au plus tard en 2020.
Ce nouveau dispositif réglementaire, mis en place au regard de la «nécessité de structurer cette activité en plein essor, en vue de faciliter une supervision plus efficace», selon les explications de la Cobac, est plus rigoureux en matière de contrôle, de gestion, de profil des dirigeants et de constitution du capital minimum.
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